Uber s'associe à l'Adie pour proposer des solutions de financement aux chauffeurs

La plate-forme de VTC Uber va s'associer à l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique) pour développer une offre de micro-crédits et de prêts à taux zéro à destination des chauffeurs, actuels et futurs. Objectif : contribuer au financement d'une formation, d'un achat ou d'un renouvellement de véhicule. L'entreprise va s'engager à hauteur de 2,8 millions d'euros en année pleine, soit environ 5000 entrepreneurs financés.

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Uber s'associe à l'Adie pour proposer des solutions de financement aux chauffeurs
Frédéric Lavenir, président de 'lAdie, et Steve Salom, general manager d'Uber France.

Quand un géant de la Silicon Valley s'associe à un acteur français de l'économie sociale et solidaire… Uber a annoncé à plusieurs centaines de chauffeurs réunis à Paris ce 14 septembre la signature d'un partenariat avec l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique), un organisme de micro-crédit français. Uber et l'association française étaient déjà associés dans l'opération 70 000 entrepreneurs en Ile-de-France. Uber va investir 2,8 millions d'euros en année pleine pour appuyer le plan de financement de 5000 chauffeurs chaque année.

Le dispositif, lancé en novembre (d'abord en phase pilote, pour six mois) pourra notamment être utilisé par des capacitaires Loti qui doivent se reconvertir en VTC d'ici début 2018 (avec la fin du statut Loti au 1er janvier). "Il y a des dizaines de milliers de personnes dans cette situation, qui vont devoir faire face à des coûts importants de formation et d'achat de véhicules", rappelle Steve Salom, general manager d'Uber en France. "C'est une urgence sociale. Et bien sûr, ce dispositif est notamment pour eux".

Il pourra aussi servir aux chauffeurs les plus en difficulté, ayant besoin de re-financer leur véhicule ou d'en acheter un nouveau. Mais aussi aux demandeurs d'emploi ou aux personnes en reconversion voulant accéder à la formation de VTC.

Un partenariat "naturel" "au service des chauffeurs" pour l'adie

Pour l'Adie, il n'y a rien d'incongru à s'associer à Uber. "Aujourd'hui, les plates-formes comme Uber sont des facteurs de création d'activité indépendante extrêmement importants", constate le président de l'Adie Frédéric Lavenir. "Depuis 2016, nous avons déjà financé 750 chauffeurs. L'appui d'Uber va nous permettre de continuer, en accordant des prêts plus spécifiques, notamment liés à la formation".

L'Adie explique ne pas dévier de sa vocation originelle : aider les auto-entrepreneurs à développer un business durable grâce au micro-crédit accompagné. Elle dit garder une totale indépendance. "Nous voulons travailler ensemble dans l'intérêt des chauffeurs, en totale transparence sur les objectifs des uns et des autres. Nous ne sommes pas là pour développer l'activité d'une plate-forme en particulier. L'enjeu est de faire en sorte que les opportunités offertes par Uber à des personnes en recherche d'emploi ne fabriquent pas des travailleurs pauvres et dépendants. Nous leur donnons un accès au crédit, à de l'information, à des savoir-faire". Et des armes pour devenir de "vrais" indépendants, assure le président de l'Adie. "Ils doivent disposer d'outils pour développer leur propre clientèle, diversifier leurs revenus pour construire une relation durable et ne pas dépendre d'une seule plate-forme".

Le patron d'Uber France acquiesce. "On n'a jamais été dans l'optique de protéger le marché, d'ériger des barrières : nos chauffeurs sont libres de travailler avec tous nos concurrents et il n'y a aucune raison pour laquelle on ne voudrait pas que l'Adie signe des partenariats avec d'autres types de plates-formes", assure Steve Salom, qui veut travailler à une "croissance pérenne" du métier de chauffeur VTC. L'Adie ne compte pas se priver de sceller des accords du même type avec d'autres grandes plates-formes, et pas seulement dans la mobilité.

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