
Le numérique, les entreprises et le travail, tel était le thème des rencontres organisées par l’Ugict-CGT (Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT), début 2015, avec d’autres syndicats, des représentants de DRH de grands groupes, le Conseil national du numérique… Le syndicat réfléchit à la transformation numérique du travail et aux nouvelles formes de dialogue social associées. Face à un phénomène complexe, il avance encore à petits pas. Sur la protection sociale des nouveaux travailleurs indépendants par exemple, il étudie le portage salarial. Il estime qu’il faut reconstruire une protection sociale avec une protection individuelle à responsabilité collective.
Depuis septembre 2014, il mène une campagne pour le droit à la déconnexion numérique, observant les mesures drastiques prises en Allemagne, comme la coupure des serveurs en dehors des heures de travail. Mais l’organisation procède aussi à sa propre transformation, employant le numérique pour travailler et réfléchit à de nouveaux modes de fonctionnement mieux adaptés aux nouvelles formes de travail, indépendantes. Outre l’envoi d’e-mails aux salariés, il s’attaque parfois directement aux entreprises qui tentent de contourner les bonnes pratiques de dialogue social numérique.
La campagne pour le droit à la déconnexion a été financée – non sans provoquer quelques critiques en interne – par une campagne de crowdfunding à hauteur de 15 000 euros. Mais L’Ugict CGT compte aller plus loin encore, en lançant une plate-forme conçue avec d’autres syndicats pour partager des idées sur des droits nouveaux d’utilisation libre et responsable des nouvelles technologies.
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