Un an après sa création, où en est le 'Business Lab' de PSA ?

Le Groupe PSA a tiré un premier bilan de la création du "Business Lab", son guichet d’entrée pour les start-up. 32 contrats et collaborations avec des jeunes pousses ont été signés en 2017 et 12 expérimentations de nouveaux business lancées.

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Un an après sa création, où en est le 'Business Lab' de PSA ?
Anne Laliron est la directrice du Business Lab PSA.

Pour se rapprocher des start-up, PSA a créé en décembre 2016 le "Business Lab", dirigé par Anne Laliron. Son but : détecter des jeunes pousses à fort potentiel, identifier des "terrains de jeu communs" et explorer de nouveaux business potentiels pour le groupe.

32 contrats signés, 12 expérimentations sur de nouveaux business

Un an plus tard, quel est le premier bilan de la structure ? L’équipe de sept personnes, basée à Paris, Singapour et San Francisco, n’a pas chômé. Grâce au partenariat étroit avec le fonds d’investissement Idinvest et à un réseau d’incubateurs et d'accélérateurs (en plus de 650 ambassadeurs dans les 27 directions du groupe), 560 start-up ont été identifiées dans 28 pays, dont la moitié en France, et un quart aux Etats-Unis.

PSA a signé des contrats avec 32 d’entre elles, soit un taux de transformation de 6%, là où les investisseurs voient en général environ 100 start-up pour en sélectionner une. Pour certains, il s’agit de partenariats stratégiques ; pour d’autres, d’achats, de projets d’industrialisation, de commercialisation… Mais pas d’investissement direct, même si PSA dispose aussi d’un fonds de 100 millions d’euros : il réserve cette enveloppe à des opérations stratégiques, avec des participations minoritaires dans des start-up liées à l’après-vente, aux nouvelles mobilités, comme Travelcar, Emov, Koolicar

Mobilité, numérique, usine du futur, véhicule autonome

Les start-up avec lesquelles PSA a commencé à travailler en 2017 couvrent des domaines variés : mobilité, numérique, usine du futur, véhicule autonome, smart city… On y trouve par exemple le français Demooz, qui permet à des consommateurs d’essayer un véhicule en l’empruntant à un particulier, KBRW, qui fluidifie la supply chain pour des pièces détachées rares, Expedicar qui réinvente la livraison de véhicules...

Douze tests portant sur de potentiels nouveaux business pour le groupe ont également été lancés, "et on est au-delà des POC, avec des expérimentations de terrain grandeur nature", insiste Anne Laliron. L’idée est bien de lancer des essais commerciaux à petite échelle, pour évaluer la solution rapidement… et apporter du chiffre d’affaires aux start-up. "L’approche est très business et pragmatique", se félicite Philippe Romano de KBRW. "On sent une volonté d’être dans le concret, de répondre à des cas métiers et clients rapidement".

Plus d'agilité, la priorité pour 2018

Pour des projets visant à améliorer les processus opérationnels de l’entreprise et à optimiser ses coûts, le Business Lab s’appuie souvent sur des "intrapreneurs" - il dispose d’ailleurs d’in incubateur pour les projets de ses salariés. Mais il faut aussi bâtir des ponts avec les équipes des 27 directions du groupe. "Jas toujours facile, reconnaît Lauranne Weill, UX Designer au sein de PSA qui a suivi le projet Demooz pour Citroën. "Je dois avouer que faire travailler des gens de manière transversale n’a pas été simple. Mais à force de persuasion et de cookies faits maison, nous y sommes arrivés", sourit-elle.

Le Business Lab veut progresser sur un autre point : sa rapidité d’exécution. Il affiche un temps de traitement moyen des sujets de deux mois, avec des vitesses de réaction allant de deux jours à six mois en fonction des thèmes. "Nous devons essayer d’être encore plus agiles et réactifs. Nous devons faire des retours plus rapides pour ne pas faire perdre de temps aux start-up et à nos équipes en interne", annonce la directrice. Le Business Lab dit avoir bâti des processus allégés qui tranchent avec les procédures habituelles des équipes juridiques ou commerciales mais là aussi, il y a une sans doute une belle marge de progression.

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