Une partie du code source de Twitter a été publiée en ligne

Voilà qui ne devrait pas calmer les craintes d’Elon Musk, qui s'est inquiété d'un potentiel sabotage interne depuis sa prise de contrôle de Twitter en octobre 2022. Depuis plusieurs mois, une partie du code source du réseau social était en effet accessible en ligne sur Github, une plateforme utilisée par les développeurs informatiques.

Une fuite passée inaperçue

Cette publication était jusqu’à présent passée inaperçue. Elle a été révélée vendredi 24 mars lorsque Twitter a exigé son retrait et lancé une procédure judiciaire contre Github. La société souhaite désormais obtenir des informations qui lui permettraient d’identifier le responsable de cette fuite, mais aussi tous ceux qui ont téléchargé le code.

Selon le New York Times, Twitter a également lancé une enquête interne pour trouver le coupable. Ses dirigeants soupçonnent qu’il pourrait s’agir d’un ancien employé, ayant été licencié ou ayant démissionné suite au rachat par Elon Musk pour 44 milliards de dollars. Le risque de sabotage avait déjà été identifié : à plusieurs reprises, la société avait ainsi suspendu tout changement dans son code pour éviter un hypothétique acte de vengeance d’un ingénieur licencié.

Risque de cyberattaque

Le code source a été supprimé vendredi par Github, détenue par Microsoft depuis 2018. Il semble avoir été publié sur la plateforme début janvier, par un utilisateur au pseudo “FreeSpeechEnthusiast” – une référence directe à Elon Musk, qui se présentait comme “un absolutiste de la liberté d'expression” pour justifier son intérêt pour Twitter.

Cette fuite pourrait représenter un danger pour la plateforme : en mettant la main sur son code source, qui détaille son fonctionnement, des pirates pourraient en effet plus facilement repérer de potentielles failles. Et donc lancer des cyberattaques.

Cette fuite intervient aussi au moment où Elon Musk promet de rendre public l’algorithme qui détermine l’affichage des tweets sur les fils d’actualité et sur les recommandations. Un moyen, selon le milliardaire, d’identifier des “aberrations” et de les corriger. Initialement annoncé pour fin février, ce changement est désormais promis pour le 31 mars.

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