[Vidéo] Avec Carbon, Adidas adopte l'impression 3D à grande échelle
Adidas vient de présenter les Futurecraft 4D, un nouveau modèle de basket dont la semelle est imprimée en 3D. Grâce au partenariat qu'elle a noué avec la start-up californienne Carbon, la marque de sport ne veut pas se limiter au prototypage ou aux petites séries, mais basculer dans une logique de production. Objectif : commercialiser 100 000 modèles en 2018.
C'est un partenariat qui devrait marquer une rupture dans l'adoption de l'impression 3D. Adidas vient de lever le voile sur sa collaboration avec la start-up californienne Carbon (initialement appelée Carbon 3D) pour produire un nouveau modèle de basket : les Futurecraft 4D, dont la semelle sera fabriquée par une technique de fabrication additive.
100 000 modèles prévus pour 2018
Ce n'est pas la première fois qu'une marque de sport présente des chaussures (en partie) imprimées en 3D. Nike, Under Armour ou encore New Balance ont déjà expérimenté les techniques de fabrication additive, mais seulement dans le cadre de prototypage ou de séries très limitées réservées à quelques personnalités du monde du sport. Adidas, lui-même, avait présenté, en décembre dernier, un modèle imprimé en 3D (les 3D Runner), commercialisé 333 dollars.
Mais grâce au partenariat noué avec Carbon, la marque allemande entend passer dans une logique de production. Adidas proposera ainsi 300 paires dès le mois d'avril, et espère vendre 5000 unités de Futurcraft 4D cette année, puis 100 000 modèles dès 2018. Un volume de production permis par la vitesse d'impression offerte par le procédé spécifique développé par Carbon et baptisé "Digital Light Synthesis". Il faudrait ainsi 20 minutes pour imprimer une semelle contre 90 minutes avec d'autres procédés.
La personnalisation en ligne de mire
La technologie de la start-up californienne (soutenue, en autres, par Google) consiste à polymériser la matière en projetant des rayons UV dans un réservoir de résine photosensible. A la différence des technologies existantes, la partie inférieure du bac de résine n’est plus une simple vitre mais est volontairement perméable à l’oxygène de l’air. Ainsi, les trente premiers microns de résine restent liquides et l’objet solide ne se forme que plus haut. L’objet est ainsi tiré en continu de cette zone qui reste liquide.
A terme, Adidas entend utiliser ce procédé pour personnaliser le produit et l'adapter selon les caractéristiques biométriques et les besoins du coureur. Mais cette étape de customisation viendra dans un second temps. Pour l'heure, la technologie permettrait d'obtenir une structure et une flexibilité impossible à atteindre par un procédé de fabrication classique. Le prix de vente n'a pas encore été communiqué.
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