Virtualisation : Red Hat et Microsoft signent un accord d'interopérabilité
Finies les chamailleries... La plate-forme de virtualisation de Red Hat sera compatible avec Windows Server. Celle de Microsoft supportera Red Hat Enterprise Linux.
Rédaction L'USINE NOUVELLE
\ 17h28
Rédaction L'USINE NOUVELLE
Proposer une solution de virtualisation permettant de faire tourner plusieurs systèmes d'exploitation sur un même équipement c'est bien... Faire en sorte que cette application soit compatible avec les systèmes d'exploitation de ses concurrents, c'est évidemment nettement mieux... Critiqué pour son hyperviseur Hyper-V, initialement réservé à ses propres systèmes Windows et à la distribution Suse Linux Enterprise Server de son partenaire Novell, Microsoft vient de franchir une nouvelle étape dans l'ouverture à d'autres systèmes. Un accord d'interopérabilité a été conclu avec Red Hat, à l'origine de Red Hat Enterprise Linux, l'une des principales distributions Linux pour serveurs. L'objectif affiché : répondre à « une forte demande des clients », affirment les deux éditeurs, connus pour leur opposition frontale sur bien des sujets.
Interopérabilité...
En contrepartie de ce nouvel accord - qui, contrairement à celui qui lie déjà Microsoft à Novell, n'inclut pas de volet financier ou de partage de brevets -, les systèmes d'exploitation de Microsoft et de Red Hat devraient être supportés par les plate-formes de virtualisation de l'une ou l'autre société : Hyper-V pour Microsoft et KVM/Ovirt - toujours en cours de développement - pour Red Hat. Les deux éditeurs testeront et valideront prochainement leurs programmes pour leurs environnements de virtualisation respectifs. La console d'administration de Microsoft (Microsoft System Center Operations Manager 2007 R2) devrait aussi être rendue compatible avec les versions 4 et 5 de la distribution Red Hat Enterprise Linux dès le deuxième trimestre 2009.
Rien de plus
Les clients intéressés par cette interopérabilité devront attendre pour en savoir plus, aucune date précise n'ayant pour l'heure été communiquée. Et pour cause : la plate-forme oVirt de Red Hat - qui s'appuiera sur l'hyperviseur KVM de l'éditeur israélien Qumranet, racheté fin 2008 - n'est pas encore finalisée. Mais que les adeptes du libre soient rassurés, il ne s'agit pas d'un pacte avec l'ennemi, comme le précise Scott Crenshaw, vice-président de la division «plate-forme» de Red Hat, sur son weblog. Selon lui, Red Hat n'a pas du tout «compromis ses idéaux». « Les accords ne contiennent pas de composants portant sur les brevets ou les licences open source, prévient-il. Il n'y a aucune clause financière assortie à l'exception des coûts de certification. Ce sont des accords de certification et de validation, rien de plus ».
Christophe Dutheil
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Pour en savoir plus :
Le billet de Scott Crenshaw - «Red Hat Moves to Expand Server Virtualization Interoperability»