
Envisager une croissance à la vitesse du son n’effraie pas le spécialiste des assistants vocaux sur mesure Vivoka. La start-up lancée en 2015 à Metz vient d’officialiser ce lundi 2 septembre sa seconde levée de fonds pour un montant de 2 millions d’euros.
Après une première levée d’un million d’euros en février 2018, la jeune pousse de 28 salariés (chiffre d’affaires non communiqué) a convaincu ses partenaires de la première heure de doubler le montant mis sur la table. Il s’agit du groupe de BTP Etchart, de l’ancien directeur général de Numericable, Éric Denoyer, du groupe immobilier franco-luxembourgeois MCH Gestion, de l'investisseur luxembourgeois Laurent Rouach et l’opérateur de services internet Adista.
"Avec l’explosion du marché de la reconnaissance vocale, nous avons été sollicités par de nombreux groupes davantage intéressés par notre technologie numérique baptisée Zac que par nos produits physiques", livre William Simonin, un des trois dirigeants associés de Vivoka. Le leader mondial des étiquettes digitales SES Imagotag a ainsi noué un partenariat avec Vivoka en vue de tester le potentiel de Zac pour guider ou conseiller les consommateurs dans les enseignes commerciales. Les groupes Nehô et Aparthotels Adagio (Accord) expérimentent également cette solution digitale dans des chambres connectées haut-de-gamme à Paris, Strasbourg ou encore Biarritz.
Cinquante salariés fin 2020
La levée de fonds devrait permettre à la jeune pousse codirigée par William Simonin, Geoffrey Heckmann et Vincent Leroy d’atteindre une cinquantaine de salariés d’ici fin 2020, mais aussi de conserver son avance en R&D, tout en se tournant vers l’international.
L’enveloppe va également faciliter la promotion de VoiceMarket, la première marketplace de solutions autour de la voix lancée le 13 juin dernier par Vivoka. "Notre technologie est adaptée à des usages bien spécifiques (hôtellerie, distribution, banque, e-commerce, etc.) ce qui constitue un facteur différenciant vis-à-vis des intelligences artificielles très puissantes, mais très génériques (recherche internet, musique, domotique, etc.) développées par les GAFA. Nous avons également l’avantage de ne pas fonder notre business model sur la data de nos clients. Nous ne l’utilisons que pour améliorer nos solutions", avance le jeune entrepreneur.
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