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Volkswagen rattrape son retard
Concentré sur son objectif de devenir le numéro un mondial d’ici à 2018, le groupe Volkswagen semblait loin des problématiques numériques. Sa seule avancée était un partenariat avec MirrorLink pour déporter l’écran du smartphone Android sur celui de la voiture, une innovation actuellement en lancement sur ses nouveaux modèles. Sous couvert de discrétion, l’allemand avance ses pions. "Nous ne sommes pas toujours les premiers sur les innovations conceptuelles, mais quand nous mettons un produit sur le marché, c’est le meilleur", se justifie Jacques Rivoal, le président de Volkswagen Group France.
Le constructeur a décidé de s’attaquer au numérique avec le plan Future tracks. Ce virage stratégique de l’après-2018 fait de la voiture connectée et autonome un axe majeur. "L’automobile et l’ordinateur ont été les deux grandes inventions du XXe siècle. Le défi au XXIe siècle sera de marier les deux", ajoute Jacques Rivoal. La force de Volkswagen : sa bonne santé financière et son laboratoire d’innovations nommé Audi. Si Volkswagen a participé pour la première fois au CES en 2015, la marque aux quatre anneaux y est présente depuis plusieurs années. Audi dispose déjà de plusieurs véhicules autonomes, dont une RS7, qu’il a fait rouler sur circuit en octobre 2014 à plus de 200 km/h. "Depuis trois ans, les aides à la conduite sont une première forme d’autonomisation, explique Benoît Tiers, le directeur d’Audi France. Dès 2016, la nouvelle A8 pourra rouler dans de nombreuses situations de manière autonome." Si le coût de ces technologies est encore élevé, le positionnement premium d’Audi permet de l’amortir pour ensuite diffuser ses avancées dans les autres marques du groupe.
La marque Volkswagen se focalise davantage sur l’interface homme-machine avec, par exemple, le Golf R Touch, son concept d’habitacle futuriste doté de trois écrans sur la planche de bord, d’une interface gestuelle et d’un capteur de mouvements. "Volkswagen offrira ainsi plus d’intuitivité au conducteur et va plus loin qu’une simple connexion entre la voiture et le smartphone", souligne Heinz-Jakob Neusser, membre du directoire de Volkswagen AG chargé du développement. C’est pourtant chez Audi que la nouvelle plate-forme multimédia accueillant CarPlay et Android Auto sera étrennée fin 2015, sur le nouveau Q7. "La voiture devient la plate-forme internet. C’est notre business model", conclut Benoît Tiers, avant de balayer les critiques sur la captation de la relation client et donc de la valeur par les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon). "De nouveaux usages dans l’automobile se développent, mais nous maîtrisons les données du véhicule et elles appartiennent aux conducteurs", conclut-il.
Pauline Ducamp
Volkswagen rattrape son retard
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