Volocopter va tester son taxi volant VoloCity à l'aérodrome de Pontoise en 2021

Volocopter a fixé un calendrier pour ses essais en France. La start-up allemande testera son eVTOL VoloCity en juin 2021 à l'aérodrome de Pontoise, qui a été déclaré zone de test grandeur nature. La région Ile-de-France, le groupe ADP, la RATP et Choose Paris en profitent pour lancer un appel à manifestation d'intérêt pour attirer d'autres entreprises du secteur.

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Volocopter va tester son taxi volant VoloCity à l'aérodrome de Pontoise en 2021
Le VoloCity, développé par la start-up Volocopter, va réaliser des vols d'essais à l'aéroport de Pontoise en juin 2021.

L'Ile-de-France ambitionne de devenir une vitrine de l'innovation dans le domaine la mobilité aérienne urbaine, "le lieu où s'invente le futur et l'aéronautique de demain", affirme Valérie Pécresse, la présidente de la région. En partenariat avec le groupe ADP (aéroports de Paris), la RATP et Choose Paris, la région a annoncé mercredi 30 septembre 2020 le lancement d'une filière de mobilité aérienne urbaine. En ligne de mire de l'ensemble de ces acteurs : les Jeux Olympiques 2024 et l'envie d'avoir des démonstrateurs lors de cet événement.

L'aérodrome de Pontoise, une zone teste
Afin d'inciter certains des 250 acteurs qui se sont lancés dans le défi de construire un aéronef dédié à la mobilité urbaine, les partenaires font de l'aérodrome de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin une zone de test. Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP, évoque les avantages "d'une zone péri-urbaine avec des riverains d'un côté de l'aérodrome mais pas de l'autre". Riverains qui ont d'ailleurs été consultés en amont de l'établissement de cette zone de test.

Si Volocopter a déjà prévu de réaliser un essai de son taxi volant VoloCity en juin 2021 sur cet aérodrome, le groupe ADP espère aussi accueillir d'autres protagonistes. D'où la mise à disposition de cette plateforme d'expérimentation située "dans un environnement réel", rappelle Sébastien Couturier, responsable innovation du groupe ADP, qui liste la présence de deux tours de contrôle, de pompiers et d'autres usagers du ciel. Les entreprises pourront retrouver à l'aérodrome de Pontoise "le vrai fonctionnement d'un aéroport", résume-t-il.


Un appel à manifestation d'intérêt
Pour attirer des entreprises du monde entier, les partenaires lancent un appel à manifestation d'intérêt international. Toute entreprise ou centre de recherche souhaitant faire partie de ce partenariat peut déposer son dossier dans l'une des cinq catégories proposées : véhicule (constructeurs et équipementiers), infrastructure (énergéticiens ou concepteurs de vertiports), opérations (fournisseurs de solutions intermodales, de maintenance, ou de plateformes digitales de mise en relation), intégration dans l'espace aérien (fournisseurs d'Unmanned Traffic Management (UTM) ou de systèmes de communication/navigation), acceptabilité (laboratoires de recherche et instituts d'étude).

Les meilleurs projets seront annoncés le 18 décembre. Sébastien Couturier explique qu'ils cherchent à avoir "entre trois et cinq acteurs par domaine afin d'avoir les plus crédibles du marché". L'idée est d'instaurer un dialogue entre les différents acteurs et favoriser le développement d'aéronefs électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL).

L'importance des cas d'usage
Les partenaires vont aussi réfléchir aux cas d'usages possibles avec ces engins volants. Le coût de développement de ces aéronefs étant, pour l'instant, très élevé, cette réflexion est plus que nécessaire. Surtout si le but est de déployer de nouvelles lignes de transport pour les particuliers. Par exemple, Volocopter a récemment ouvert les réservations auprès des particuliers pour les vols à bord de VoloCity : le billet peut être acheté avec un dépôt de 10% du prix total qui s'élève à 300 dollars. Pas sûr qu'une clientèle suffisamment nombreuse soit prête à débourser ce prix pour faire un trajet allant d'un aéroport parisien au centre de Paris.

Un autre usage évident, selon Catherine Guillouard, PDG du groupe RATP, est celui de "l'urgence sanitaire". Il est aussi possible d'inventer "des ponts multimodaux entre les aéroports et les gares, des usages d'affaires avec des couloirs de transport d'un pôle tertiaire à un pôle industriel, des usages plus touristiques et des usages de désenclavement du territoire", liste-t-elle. Mais le chemin est encore long avant d'arriver à déployer ces appareils. Volocopter a déjà déposé une demande auprès de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) pour faire certifier VoloCity. Si Florian Reuter, CEO de la start-up allemande, assure se sentir dans "le sprint final de la commercialisation", l'appareil ne devrait être complètement certifié que dans deux ans.

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