
Si Volkswagen fera l'impasse sur le CES de Las Vegas en janvier 2018, il expose pour la première fois au Web Summit de Lisbonne. Objectif : montrer sa proximité avec les start-up, quelques mois après la création de son propre incubateur à Dresde. Il a présenté les premiers services de sa marque Volkswagen We.
Celle-ci a pour but de "bâtir des expériences connectées dans et autour du véhicule", résume Jens Böhlke, customer expérience manager au sein de Volkswagen. La nouvelle marque s'adresse particulièrement aux "digital natives", "qui regardent plus les services digitaux liés aux véhicules que la qualité de freinage ou la motorisation", juge Jens Böhlke. "Nous avons une approche hollstique, au-delà de l'industrie automobile", ajoute-t-il. Cette initiative est distincte de Moia, la treizième marque du groupe Volswagen créée il y a un an, appelée à devenir un "fournisseur global de mobilité", au-delà de l'automobile.
VW We regroupe des fonctionnalités existantes permettant de relier son smartphone à son véhicule (Car net et We Connect) mais aussi de nouveaux services liés à la mobilité. "Ils sont destinés à nos clients, mais aussi à des utilisateurs de véhicules d'autres marques", précise Sebastian Schiebe, porte-parole de Volkswagen.
WE park et We connect, bases du nouveau volkswagen
Volkswagen teste deux solutions dans des villes allemandes. "We Park" permet de payer son stationnement de surface en ligne, sur son smartphone. L'appli est disponible dans six villes du pays. De nouveaux développements sont prévus, pour permettre de payer des places de parking souterrains et aériens ou visualiser les zones où des places libres sont disponibles. Rappelons que le bras financier de la marque automobile avait racheté la start-up Pay by Phone à l'automne 2016.
La marque s'est aussi associée à son compatriote DHL pour tester la livraison de produits directement dans le coffre des véhicules. Le service, baptisé "We Deliver", est expérimenté à Berlin. Une cinquantaine de Polo spéciales peuvent être utilisées comme adresse de livraison par des beta-testeurs, qui se font prêter un véhicule d'essai pendant quatre semaines pour l'occasion. Volkswagen espère en tirer des informations utiles avant de lancer cette offre à plus grande échelle, en Allemagne et dans d'autres pays.
Le constructeur compte multiplier ce type de tests à l'avenir, en co-développement avec des start-up. Son incubateur a lancé en septembre son deuxième appel à projets et accueillera de nouvelles jeunes pousses dès mars 2018, histoire d'alimenter la mue du constructeur auto en "fournisseur de mobilité".
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