Wellium lève 2 millions d'euros pour déployer sa plate-forme de téléconsultation
La start-up spécialisée en téléconsultation Wellium a levé deux millions d'euros auprès d'Advent France Biotechnology et de la MACSF. Elle espère que cette opération lui permettra de simplifier ses outils à destination des professionnels de santé et de capter davantage de médecins libéraux et d'établissements de santé.
Spécialisé dans la téléconsultation, Wellium annonce une levée de fonds de deux millions d'euros, le 18 mars 2020, auprès de la société de gestion Advent France Biotechnology et de la Mutuelle d'assurance des professionnels de la santé (MACSF).
Cette opération devrait lui permettre de capter davantage de "médecins libéraux et d'établissements de santé et simplifier les outils à destination des professionnels de santé", détaille Louis Malachane, directeur médical de Wellium et médecin généraliste, interrogé par L'Usine Digitale. La start-up vise particulièrement les groupements hospitaliers et les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui sont des regroupements de médecins.
Lancement de Leah suite au remboursement
Fondée en 2016 à Clermont-Ferrand, cette start-up a développé deux solutions de téléconsultation : Feelae puis Leah. "Feelae a été conçu alors que la téléconsultation était encore au stade expérimental", raconte Louis Malachane. Le 15 septembre 2018, les actes de téléconsultation deviennent remboursables par l'Assurance maladie. "Suite à ce changement, Wellium a lancé Leah, qui permet de faire de la téléconsultation remboursée pour tout le monde", poursuit-il.
Mais Feelae n'a pas été abandonnée pour autant et est aujourd'hui utilisée dans un modèle B2B2C où ce sont les assurances qui proposent le dispositif à leurs clients. De son côté, Leah peut être utilisée par les médecins via un abonnement de 75 euros par mois sans engagement. "Il y a des offres spéciales qui sont faites pour les cabinets de groupe, les maisons de santé pluridisciplinaires et les hôpitaux", indique Louis Malachane.
Wellium refuse de communiquer sur son chiffre d'affaire ou sur le nombre de patients et de médecins qui utilisent ses solutions. Mais Louis Malachane nous assure qu'"actuellement, nous faisons une croissance à trois chiffres. Tous les jours, nos chiffres deviennent caduques". La raison : le coronavirus. "La télémédecine rentre dans le quotidien des Français avec la pandémie de Covid-19", note le médecin généraliste. Comme L'Usine Digitale l'expliquait récemment, la télémédecine tire clairement son épingle du jeu dans la situation sanitaire actuelle. Début mars 2020, le cofondateur de Doctolib Stanislas Niox-Château affirmait, par exemple, que sa plate-forme avait déjà enregistré "une augmentation de 40% des téléconsultations". Pour rappel, la téléconsultation ne permet pas de procéder au test de dépistage du Covid-19. En effet, il est indispensable de faire un prélèvement naso-pharyngé.
Comment tirer son épingle du jeu ?
Mais le marché de la téléconsultation est extrêmement concurrentiel. Comment Wellium compte-t-il se démarquer des dizaines d'autres acteurs comme Qare, Medaviz, Livi… ? "Notre 'plus' c'est que les patients sont sûrs d'être remboursés grâce au respect total du parcours de soin", affirme Louis Malachane, qui dénonce au passage le comportement de certaines plate-formes. "Toutes les entreprises ne respectent pas strictement les conditions de l'avenant n°6, comme le fait que c'est au médecin d'inviter le patient à faire l'acte de téléconsultation et non l'inverse", regrette-t-il. Or si l'une des modalités n'est pas remplie, il est impossible de se faire rembourser la consultation par l'Assurance maladie.
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