Wish condamné à 3 millions d’euros d’amende pour fausses promotions
Nouveau coup dur pour Wish. Après son déréférencement en France, confirmé il y a quelques mois, l’entreprise américaine de e-commerce a été condamnée à une amende de trois millions d’euros par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir pratiqué de faux rabais.
La marketplace américaine Wish avait été épinglée par les services de la répression des fraudes pour avoir publié de fausses promotions. Vendredi 10 mars 2023, le verdict est tombé : l’entreprise a été condamnée à trois millions d’euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour pratiques commerciales trompeuses, a appris L'Informé. La décision a été annoncée en présence de Peter Szulczewski, fondateur et ex-PDG du site, qui avait fait le déplacement depuis les États-Unis. Il est, pour sa part, soumis à une amende de 250 000 euros dans le cadre d’une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité.
Les règles visant à lutter contre les fausses promotions avaient été durcies par la DGCCRF en mai 2022 dans toute l’Europe, sur les ventes en ligne et hors ligne. Si avant cela, le professionnel était libre de définir le tarif de référence à partir duquel la réduction s’appliquait, il a, depuis, l’obligation d’indiquer le prix le plus bas pratiqué sur le produit au cours des 30 jours précédant la promotion.
Déréférencement théorique
La plateforme de e-commerce, créée en 2010 par un ancien ingénieur de Google et exploitée par ContextLogic Inc. à San Francisco, fait partie, à l’instar d’Aliexpress, d’Alibaba et autres Joom, de ces plateformes sur lesquelles on peut trouver de tout à des prix défiant toute concurrence : du chargeur universel à 1 euro au drone à 20 euros.
Si elle est la clef de son succès, cette stratégie lui cause aussi pas mal d’ennuis, en France en tout cas. Cela avait commencé par son déréférencement, annoncé en novembre 2021 et confirmé par le Conseil Constitutionnel en octobre 2022. En cause ? La commercialisation de produits dangereux et non conformes aux normes européennes tels que des tétines au bisphénol A ou des appareils électriques menaçant de prendre feu.
Wish devait ainsi disparaître des moteurs de recherche et des boutiques mobiles il y a plusieurs mois. Ce qui, notons-le, n’est toujours pas effectif puisque le site est toujours le premier résultat qui apparaît lorsque l’on recherche "Wish", que ce soit sur Google ou sur Bing. Sur le Playstore, elle s'affiche en quatrième position derrière AliExpress, Shein et Joom.