Zelros lève 11 millions de dollars pour accélérer la transformation digitale des assureurs traditionnels
Zelros a créé une plateforme de modernisation de la distribution d'assurance basée sur des technologies d’intelligence artificielle. L’insurtech française boucle un nouveau cycle de financement destiné à accélérer son développement à l’international, notamment sur le marché nord-américain.
Zelros annonce ce 24 février une levée de fonds de 9 millions d’euros en série A. Elle est menée par le fonds BGV, accompagné de ISAI Cap Venture et Plug and Play. HI INOV, 42CAP et astorya.vc, investisseurs historiques de Zelros, ont également pris part à ce tour de table.
Celui-ci était "prévu avant la crise du Covid-19", précise Christophe Bourguignat, PDG et cofondateur avec Fabien Vauchelles et Damien Philippon de la société née en 2016. "L’année 2020 a repoussé nos objectifs de croissance mais nous sommes robustes et nous visons des objectifs à long terme".
Objectif Amérique du Nord
L’insurtech française, dont le financement total atteint désormais 16,5 millions de dollars, veut pour poursuivre le développement de sa plateforme d’intelligence artificielle et accélérer son développement international.
Elle souhaite plus particulièrement renforcer ses activités en France, Allemagne et Italie, mais aussi préparer son lancement en Amérique du Nord, où Damien Philippon, Chief Operating Officer, va inaugurer au troisième trimestre le siège social nord-américain de la société à Montréal. "C’est un choix guidé par le fait que le Canada est un territoire d’intelligence artificielle, et aussi pour les facilités d’implantation", poursuit Christophe Bourguignat. La fintech se donne quelques mois pour mieux comprendre le marché nord-américain avant d’adresser un segment spécifique.
L'IA responsable, avantage concurrentiel
Côté produit, la société n’est pas en reste. Zelros, qui a mis au point une plateforme destinée aux assureurs, aux banques-assurances et aux assurés et qui permet de distribuer et de recevoir des produits et des services, travaille sur deux axes principaux. La voix, "un canal pressenti pour mieux servir les clients", et l’amélioration de l’intégration de la solution dans les environnements informatiques des entreprises. Reposant sur des technologies d’intelligence artificielle elle offre en temps réel une expérience rationalisée et semi-automatisée depuis la découverte des besoins en produits/services jusqu’à la souscription aux conseillers et aux agents d'assurance, en passant par le conseil et la vente.
La solution permet également aux assureurs de proposer directement à leurs assurés des options de souscription entièrement automatisées. "Cela donne aux leaders du secteur les moyens de concurrencer à la fois les néoassureurs à croissance rapide et les Big Tech qui investissent massivement dans l’insurtech", explique la société, qui rappelle que le financement des assurtech a atteint un niveau record de 7,1 milliards de dollars en 2020.
"Nous nous consacrons entièrement au développement de technologies fondées sur l'IA responsable pour améliorer et faire progresser le secteur de l'assurance. Nous voulons donner aux acteurs historiques de l’écosystème les moyens de devenir des entreprises à la pointe de la technologie", explique Christophe Bourguignat. Ainsi, une fonctionnalité permettant de comprendre l’évolution du modèle et détecter les biais discrimants – âge, catégorie socio-professionnelle… – est en cours de développement. "L’intelligence artificielle éthique est désormais un avantage concurrentiel pour les Etats-Unis, qui regardent de près les solutions européennes pour cette raison", analyse le dirigeant.
Une prochaine levée de fonds dans deux ans
L’assurtech travaille avec 15 des principaux fournisseurs d'assurance en Europe dont BPCE, AXA, Crédit Agricole, MAIF, La Banque Postale, +Simple, ou encore AssurOne. Avec cette dernière, elle a ainsi mis au point une solution SaaS baptisée Zelros for Customer Service, qui permet d’authentifier, grâce à la vision par ordinateur, des documents et en extraire les données pertinentes pour valider le processus de souscription. "Nous recevons désormais des appels d’offre pour ce produit mature, qui est un composant phare de notre offre", ajoute Christophe Bourguignat,
Cette levée de fonds fait suite à un précédent tour de table de 5,5 millions de dollars en 2018. Il avait permis à Zelros de se développer sur les marchés italien et allemand, et recruter de nouveaux collaborateurs. La fintech, qui enregistre "une croissance à trois chiffres durant les deux dernières années", a prévu le recrutement d’une vingtaine de personnes, dont une dizaine à l’étranger. Elle vise à l’horizon 2023 la moitié de son chiffre d’affaires hors France, et prévoit une nouvelle levée de fonds.
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