2015, l’année où la Silicon Valley a dû défendre ses modèles

En 2015, les géants de la Silicon Valley ont eut fort faire pour défendre leurs modèles face à différentes polémiques qui ont remis en cause les fondements de leur organisation.

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2015, l’année où la Silicon Valley a dû défendre ses modèles

Des campagnes de soutien à Airbnb, en passant par la remise en question du modèle Uber, le déclin de Yahoo! et les congés paternités, retour sur une année pleine de rebondissements en Silicon Valley.

Airbnb dans la tourmente

Airbnb a eu une année 2015 mouvementée. Les habitants de San Francisco ont voté contre la Proposition F, dont le but était de limiter à 75 jours par an la location de courte durée entre particuliers. En effet une pétition rendait ces pratiques responsables de la crise du logement. Airbnb n'a pas lésiné sur les moyens pour mobiliser le soutien populaire, investissant 8 millions de dollars dans une campagne publicitaire, selon le magazine VentureBeat. Plusieurs faux pas en matière de communication lui ont pourtant mis certains habitants de San Francisco à dos cette année. Airbnb semble être à un tournant en termes d'image de marque.

Facebook montre la voie sur les congés paternité
Alors que le monde avait les yeux rivés sur la patronne de Yahoo!, qui a annoncé qu'elle prendrait un congé maternité limité à la naissance de ses jumeaux, Mark Zuckerberg a choisi de prendre deux mois à la naissance de sa fille. Dans une Silicon Valley en pleine guerre des talents, les bénéfices parentaux sont une arme à ne pas négliger pour attirer et garder des employés. Le patron de Facebook a voulu montrer que la vie de famille était prise au sérieux chez le réseau social. De nombreuses entreprises misaient déjà là-dessus : Netflix, Microsoft, Adobe... avaient renforcé leurs programmes, mais Mark Zuckerberg a jeté un pavé dans la mare en donnant l'exemple au plus haut niveau exécutif.

Uber à la croisée des modèles en Californie

En Californie, la bataille juridique concernant le statut des conducteurs d'Uber n'a pas cessé en 2015, bien au contraire. L'entreprise avait demandé à un juge fédéral de San Francisco de rejeter la demande de trois conducteurs qui souhaitaient bénéficier du statut d'employé, citant les déclarations de 400 autres qui affirmaient préférer la flexibilité de leur statut d'indépendant. Mais le débat était lancé. En décembre, le juge fédéral a autorisé d'autres conducteurs à rejoindre l'action en justice de ces trois personnes pour demander à être indemnisé en tant que salarié. Cette année Uber a aussi dû faire face à la syndicalisation de ses conducteurs à Seattle aux Etats-Unis, et a décidé tout simplement d'empêcher ses chauffeurs de le poursuivre en justice. Affaire à suivre.

Yahoo! : la fin d'une époque?

2015 a été l'année de toutes le difficultés pour Yahoo!. Marissa Mayer n'a pas réussi à enrayer les departs de son équipe dirigeante mais a tenté de défendre le modèle de l'entreprise. "Nous ne sommes peut-être pas être la plus grande entreprise technologique mais nous comprenons les médias", avait-elle déclaré lors de la conférence sur la technologie de Bloomberg à San Francisco. Elle y a défini son approche comme celle d'un codeur agile, itérative, affirmant que la société avait fait beaucoup d' "expériences" en 2014. Multipliant les "bad buzz", Yahoo! n'a pourtant pas réussi à se relever. En décembre, le conseil d'administration a décidé de céder tout le reste de ses activités en dehors de ses parts dans Alibaba, en particulier les plus historiques comme son moteur de recherche. Constat d'un échec.

Changer le monde, vraiment?

Le patron du réseau social Facebook a été au coeur d'un débat sur les intentions "charitables" de la Silicon Valley, entre son initiative Internet.org et son don philanthropique de 45 milliards de dollars, soit 99% de ses parts dans Facebook. Mark Zuckerberg a tenté de calmer les inquiétudes via son statut Facebook. Toutefois, c'est son projet de donner plus d'accès Internet aux indiens qui fait polémique. L’Inde a refusé le 23 décembre les services Free Basics du réseau social. Mark Zuckerberg ne s'avoue pas vaincu et affirme que sa bataille pour conquérir l'Inde est motivée par des envies de changer le monde. Ceux-ci, pour l'instant, ne semblent pas convaincus.

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