
Utiliser les objets connectés
Un incendie dans votre habitation ? Le détecteur de fumée intelligent Nest, vous prévient immédiatement sur votre smartphone. Rachetée par Google pour 3,2 milliards de dollars en janvier 2014, la start-up californienne développe des objets connectés pour la maison. L'utilisation de ce type d'outils est de plus en plus généralisée, dans le secteur de la domotique mais aussi celui de la santé (avec le développement de bracelets connectés capable de détecter le rythme cardiaque de leur utilisateur par exemple).
"Selon certaines estimations, en 2012, il y avait 15 milliards d'objets connectés dans le monde, tous secteurs confondus. Ce chiffre pourrait passer à 80 milliards en 2020 !", rappelle Nicolas Moreau, PDG d'Axa France. Et de poursuivre : "Toutes ces données nous permettent de mieux analyser les risques que prennent nos assurés et d'adapter plus finement nos tarifs."
Mais Axa ne compte pas développer ses propres objets connectés en interne. "Ce n'est pas notre rôle. Nous devons rester ouverts aux différents environnements d'objets intelligents qu'utilisent nos clients et nous adapter, quel qu'en soit le prestataire", indique le patron.
S'adapter à l'économie participative
L'économie participative fait de plus en plus d'adeptes sur Internet : en septembre 2014, le site d'autopartage Blablacar comptait 10 millions de membres par exemple. "Plus besoin aujourd'hui de posséder un objet pour l'utiliser. Nous avons adapté notre offre à ces nouvelles habitudes de consommation", souligne Nicolas Moreau. Axa propose, sur le site de location de véhicules entre particuliers Buzzcar, une assurance spécifique pour ceux qui ont pour habitude de n'utiliser une voiture que pendant quelques heures, occasionellement.
Economiser grâce aux réseaux sociaux
Les réseaux sociaux permettent de rassembler facilement une communauté de personnes aux caractéristiques communes. De nouveaux acteurs qui exploitent ce phénomène commencent à émerger dans le monde de l'assurance, comme l'allemand Friendsurance. Les clients de cette entreprise, créée à Berlin en 2010, sont connectés entre eux via un réseau social. Ils créent de micro-mutuelles d'assurance de 10 ou 15 personnes par exemple, en se connectant aux utilisateurs de leur choix.
En cas de sinistre pour l'une des recrues, les membres du réseau participent au remboursement jusqu'à un montant fixé à l'avance (20 euros, 30 euros…). Si le montant du dommage est supérieur à la somme totale payée par l'ensemble des affiliés de la micro-mutuelle, la personne concernée se tourne vers un assureur classique.
Ce type de micro-réseaux permet aux assureurs de faire des économies, car ils n'ont plus à traiter de petits sinistres, qui leur coûtent très cher d'un point de vue administratif. Ils peuvent offrir des tarifs plus bas aux assurés qui participent à la mutuelle. "Avec notre division consacrée à l'aide au développement de start-up, Axa seed factory, nous cherchons à créer un partenariat avec une jeune pousse à l'origine d'un projet de ce type dans l'Hexagone", explique le PDG Axa France.
Lélia de Matharel
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