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Enfin un concurrent européen à la hauteur du très puissant et ambitieux Chinois Huawei ? Le finlandais Nokia et le français Alcatel-Lucent seraient à la veille d’une fusion capable de le créer.
Emmanuelle Delsol
Mis à jour
14 avril 2015
[Actualisation - 14/04/2015 - 14:20] : Un conseiller de l'Elysée confirme que François Hollande recevra Michel Combes, directeur général d'Alcatel-Lucent, et Rajeev Suri, CEO de Nokia à 15h, ce 14 avril, en présence d'Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie.
Revenu d’entre les morts, le finlandais Nokia confirme étudier sérieusement une fusion (par OPA) avec un autre rescapé du très agité secteur des équipements télécoms : le français Alcatel-Lucent. Le marché mondial est déjà dominé par un autre européen, le suédois Ericsson, dont la domination est menacée par Huawei dont l’ascension est sans appel et l’emprise de plus en plus vaste. Le rapprochement entre les deux européens qui se disputent la 3e place du podium pourrait donner naissance à un concurrent de poids sur le Vieux-Continent, capable de contrer les ambitions du chinois. La capitalisation boursière d’Alcatel-Lucent se monterait à environ 11 milliards d’euros et celle de Nokia à 28 milliards d’euros.
Répartition du marché mondial des équipements télécom (Source : Gartner Group)
Deux plans de redressement drastiques
Les deux entreprises ont toutes deux appliqué des plans de redressement drastiques et douloureux qui commencent à porter leurs fruits. Si la rumeur a plusieurs fois déjà prêté au Finlandais des velléités d’avaler son homologue français depuis près de deux ans, le moment est venu pour les deux entités de confirmer l’opération. Ce ne sont plus deux acteurs mourants qui se rapprochent pour sortir du marasme, mais deux pépites au passé certes traumatisant mais en phase de rémission et prêtes à rebondir qui fusionneraient si la discussion aboutissait.
Alcatel-Lucent, repris de main de fer par Michel Combes en 2013, a réussi à revenir à l’équilibre après une restructuration de sa R&D désormais focalisée sur un plus petit nombre de thématiques dont le cloud télécoms, des coupes importantes dans ses effectifs (15000 employés), la restructuration de sa dette et une maitrise de la consommation de cash... Sa capitalisation boursière se atteindrait aujourd'hui environ 11 milliards d’euros
Nokia, lui, a taillé à coups de hache dans une entreprise qui prenait l’eau. Après que Siemens, qui en possédait la moitié, s’en soit défait en 2012, il a définitivement abandonné ses mobiles à Microsoft en 2013. Le finlandais a fermé toutes ses usines européennes, vendu sa division optique, fermé plusieurs entités de sa division services et tranché dans ses forces vives. Sa capitalisation bousière s'élèverait désormais à 28 milliards d’euros
Une souveraineté européenne a défaut d'être française
Même si la France tient à une "souveraineté télécoms" au point d’avoir baptisé ainsi le plan industriel associé au secteur (dirigé par le directeur de la stratégie et de l'innovation d'Alcatel-Lucent), une telle opération ne devrait pas rencontrer de forte opposition à la tête de l'Etat. Contrairement aux débats qui ont entouré la vente de Dailymotion, l’opération serait ici 100% européenne et renforcerait la position d’un Alcatel-Lucent encore fragile.
La France semble déjà acter l’idée d’une fusion : une porte-parole de Bercy a déclaré à l’AFP que le gouvernement serait "très attentif à ses éventuelles conséquences sur l'emploi et l'activité des sites français d'Alcatel-Lucent, notamment en recherche et développement, et à ses effets sur l'ensemble de la filière télécoms en France." Quant à l’Europe, qui s’apprête à définir un marché unique du numérique pour doper le secteur dans l’Union, elle devrait voir l’opération d’une bon œil, même si celle-ci pourrait laisser un blessé sur le bas-côté : Ericsson.
Emmanuelle Delsol
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