Amazon lance un service de vente et de livraison de médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis
Amazon Pharmacy est le nouveau service de vente et de livraison de médicaments sur ordonnance du géant de l'e-commerce. Disponible dans 45 Etats américains, ce service propose une gamme de médicaments génériques et princeps, à l'exclusion des opioïdes. Les abonnés Prime bénéficieront de promotions sur certains produits et d'une livraison gratuite sous deux jours.
Amazon lance un service de vente et de livraison de médicaments sur ordonnance en ligne et par téléphone, baptisé "Amazon Pharmacy", ce 17 novembre aux Etats-Unis.
Disponible dans 45 Etats
Amazon Pharmacy sera disponible dans 45 Etats cette semaine, rapporte CNBC. Les États qui ne sont pas encore couverts sont Hawaii, l'Illinois, le Kentucky, la Louisiane et le Minnesota, bien qu'Amazon envisage de s'étendre à ces régions à l'avenir.
Grâce à "un profil de pharmacie sécurisé", les clients peuvent ajouter leurs informations d'assurance, gérer les ordonnances et choisir les options de paiement avant de régler la facture, détaille le communiqué. Les utilisateurs disposent également d'outils d'aide "en libre-service" sur le portail d'Amazon et ont la possibilité d'échanger avec des pharmaciens par téléphone pour obtenir des conseils.
"Nous avons conçu Amazon Pharmacy pour mettre les clients au premier plan", a déclaré TJ Parker, vice-président d'Amazon Pharmacy. "Nous travaillons dur en coulisses pour gérer les complications de manière transparente afin que toute personne ayant besoin d'une ordonnance puisse comprendre ses options, passer sa commande au prix le plus bas possible et se faire livrer ses médicaments rapidement", poursuit-il.
Les opioïdes ne sont pas éligibles à ce service
Dans le détail, le service proposera une gamme de "médicaments génériques et originaux", rapporte CNBC, y compris "des médicaments couramment prescrits comme l'insuline, les crèmes de stéroïdes triamcinolones, la metformine pour contrôler la glycémie et le sumatriptan pour les migraines". Mais Amazon Pharmacy ne pourra pas vendre d'opioïdes (dont l'utilisation abusive à des fins récréatives est un vrai problème de santé publique aux Etats-Unis). De plus, les médicaments devront être prescrits par un prestataire de soin agréé.
Les membres Amazon Prime bénéficieront d'un certain nombre d'avantages par rapport aux clients non abonnés. Ces avantages comprennent la livraison gratuite en deux jours sur les commandes et des réductions sur les médicaments. Dans son communiqué, Amazon affirme que les clients Prime pourront économiser "jusqu'à 80 % sur les médicaments génériques et 40 % sur les médicaments princeps lorsqu'ils paient sans assurance". Pour rappel, on entend par "princeps" la marque d'origine sous laquelle un médicament est commercialisé avant qu'il soit ouvert au marché sous son nom "générique".
Amazon s'installe durablement dans la santé
Le lancement d'Amazon Pharmacy n'est pas inattendu. L'entreprise américaine a régulièrement renforcé sa position sur le marché de la santé. En 2018, elle a acheté la start-up de livraison pharmaceutique PillPack, chipée à Walmart, pour un peu moins d'un milliard de dollars. Début février 2018, Amazon avait annoncé la mise en place d'une mutuelle destiné à ses salariés avec le conglomérat Berkshire Hathaway et la banque JP Morgan Chase. Plus récemment, en octobre 2019, le géant a racheté Health Navigator, une start-up spécialisée dans la télémédecine.
D'après Healthcare Weekly, le secteur de la pharmacie représente 312 milliards de dollars aux États-Unis, avec des taux de croissance annuels de 3 %, principalement grâce à l'essor des magasins en ligne et de la livraison à domicile. Rien d'étonnant donc qu'Amazon se lance dans cette aventure compte tenu de ses prouesses en matière de logistique, de son réseau d'entrepôts et de transport. Et à une époque où de plus en plus de personnes restent chez elles à cause de la pandémie de Covid-19, la perspective de livrer des médicaments est encore plus attrayante.
Une position qui soulève des inquiétudes
Mais cette tendance soulève également des inquiétudes sur la protection des données. Le Washington Post relayait les paroles d'experts alertant sur la protection des données, dans un article publié en novembre 2018. "Que se passe-t-il, par exemple, lorsqu'une entreprise qui a accès à nos listes de courses hebdomadaires, à nos habitudes alimentaires et à nos assistants personnels s'implique également dans nos soins médicaux ?", s'interrogeaient les spécialistes.
A propos de son nouveau service, Amazon promet comme toujours qu'il gère les informations sur ses clients de "manière sécurisée, conformément à la loi HIPAA (loi sur la santé et l'assurance maladie, ndlr), et ne partage pas les informations de santé protégées en dehors de la pharmacie à des fins de publicité ou de marketing sans l'autorisation expresse du client".
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