Amazon prévoit de licencier 10 000 salariés

Amazon prévoit de congédier environ 10 000 salariés, soit un peu moins de 1% de ses effectifs mondiaux, qui totalisent 1,5 million de personnes. Cette vague de licenciements suit d'autres annonces faites par les entreprises technologiques qui subissent de plein fouet le contexte macro-économique difficile après avoir embauché très largement des salariés pendant la pandémie.

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Amazon prévoit de licencier 10 000 salariés

Amazon rejoint Meta, Twitter et d'autres entreprises technologiques. Le géant de l'e-commerce va licencier 10 000 personnes, rapporte le New York Times le 14 novembre 2022.

Les licenciements devraient débuter cette semaine et se concentrer sur les divisions Amazon Device (qui comprennent les appareils équipés d'Alexa, les lieuses Kindle, etc.), vente au détail (avec les activités en ligne et physiques, et les opérations logistiques) et ressources humaines. Cette vague de licenciements s'annonce comme étant la plus importante jamais réalisée chez Amazon. Le détail par pays n'est pas connu.

1% de ses effectifs mondiaux

10 000 salariés, cela correspond à un peu moins de 1% de ses effectifs mondiaux qui comprenaient 1,5 million de personnes fin 2021. Mais le nombre de licenciements n'est pas complètement fixé, et ceux-ci devraient être déterminés équipe par équipe plutôt qu'en une seule fois. Un porte-parole d'Amazon a refusé de commenté l'information auprès de NYT.

Cette annonce intervient alors que la période des fêtes débute, c'est l'une des périodes durant laquelle la valorisation de l'entreprise reste stable. Cela montre à quel point le contexte macro-économique actuel met la pression sur l'entreprise pour qu'elle coupe les effectifs dans des divisions qui étaient sur-staffées depuis des années.

Le contexte macro-économique affecte de nombreuses entreprises. Meta a annoncé la semaine dernière licencier 11 000 personnes, soit 13% de ses effectifs. Twitter, récemment racheté par Elon Musk, licencie aussi massivement. Lyft, Stripe, Snap et d'autres entreprises sont dans une démarche similaire. Cela souligne le changement réel sur le marché de l'emploi qui était autrefois ultra-compétitif : les entreprises tech redoublaient d'efforts et d'avantages pour garder leurs effectifs qui étaient débauchés par les concurrents.

Les divisions santé et robotique déjà affectées

Avec la pandémie Amazon a réalisé sa période la plus rentable : les particuliers se sont tournés vers sa plateforme d'e-commerce et les entreprises vers son service de cloud. L'Américain a doublé ses effectifs en deux ans et s'est concentré sur l'expansion de ses services et les expérimentations pour trouver la prochaine grande innovation. Mais la croissance d'Amazon a ralentie plus tôt dans l'année alors que les effets positifs de la pandémie sur son activité se sont dissipés. L'entreprise, explique le NYT, fait face à des coûts importants suite à ses décisions d'investir massivement et de s'étendre alors même que les habitudes de consommations changent et que l'inflation affecte les ventes.

Andy Jassy, le nouveau patron d'Amazon, a scruté de près les différentes activités pour déterminer où il est possible de réduire les coûts rapidement. Dans un premier temps, il a donné un coup d'arrêt à l'expansion des entrepôts, avant de se pencher sur d'autres divisions. L'arrêt de l'activité Amazon Care a été annoncée (celle-ci fournit des services de consultation et de téléconsultation médicale). Elle a été suivie de l'abandon des tests de son robot de livraison Scout et la réduction de sa division planchant sur ce projet (qui comptait 400 employés). Ainsi que la fermeture de Fabric.com, une boutique vendant du matériel de couture pour les professionnels.

Une marge faible sur les appareils

Mais cela n'est pas suffisant. La division Amazon Device, comprenant les appareils électroniques conçus par Amazon et son assistant vocal Alexa, a longtemps été vue en interne comme étant à risque pour des licenciements. Alexa et les appareils liés sont devenus une priorité de l'entreprise lorsqu'elle est entrée dans la course au développement d'un assistant vocal perçu à ses débuts comme pouvant succéder aux smartphones en s'imposant comme la prochaine interface consommateur. De 2017 à 2018, les effectifs travaillant sur Alexa et les appareils Echo ont été doublés pour atteindre 10 000 ingénieurs.

Amazon a vendu des centaines de millions d'appareils, mais la marge est faible sur ces produits. Et d'autres sources potentielles de revenus, comme le commerce vocal, n'ont pas séduit les clients et engendré les revenus espérés. D'où les licenciements à venir dans cette division ainsi que sur son activité retail et dans ses ressources humaines.

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