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Bangalore, la métropole indienne aux 500 start-up
Bangalore, la métropole indienne aux 500 start-up
Aux quatre coins de la planète, des entrepreneurs tentent de reproduire la dynamique qui a fait de la Californie l'eldorado des sociétés de nouvelles technologies. L’Usine Digitale tire pour vous le portrait de 10 villes qui se rêvent en Silicon Valley. Aujourd'hui partons pour Bangalore, en Inde.
Lélia de Matharel
Des affiches publicitaires recouvrent les murs de Bangalore, Silicon Valley à l’indienne. "You need to find a job ? Speak English !", clament-elles. La langue officielle de la région, le kannada, n’est plus à l’honneur depuis que les géants américains de la high-tech y ont installé leurs filiales.
Dans les années 70, les sociétés étrangères ont afflué, attirées par une main-d’œuvre bilingue dont le salaire est en moyenne quatre fois moins élevé que celui des Américains. Centres d’appels, traitement de données web, comptabilité… "Boomtown Bangalore" est devenue la capitale indienne des services informatiques.
Les géants des TIC installés à Bangalore :
- Microsoft : On ne présente plus la multinationale informatique américaine qui développe et vend des systèmes d’exploitation et des logiciels. En perte de vitesse, elle a installé à Bangalore le Microsoft Technology Center, un pôle de R&D.
- Infosys est le leader indien des prestations de service informatique, il emploie plus de 155 000 personnes. Son siège est situé à Bangalore.
- Hewlett Packard : Initialement spécialisé dans l’électronique, le groupe américain s’est tourné vers l’informatique. Il a ouvert en 2004 un centre d’appel à Bangalore qui est devenu un pôle de R&D.
- Cisco : L'entreprise informatique américaine vend du matériel de réseau et des serveurs. Elle emploie 10 000 personnes à Bangalore.
Le boom de la R&D
Depuis, les universités de la région ont formé des ingénieurs informaticiens hautement qualifiés, lançant une nouvelle dynamique. La métropole du Sud-Est du pays attire désormais des groupes comme Microsoft, venu y installer en 2005 son centre de recherche et développement. 700 sociétés internationales ont fait le même choix.
Les leaders indiens du web ont suivi le mouvement : 36% des exportations de logiciels du pays viennent aujourd’hui de Bangalore. L’entreprise de prestation de services informatiques Infosys a créé une véritable ville dans la ville : magasins, bibliothèques, restaurants, clubs de sport… Les 20 000 employés qui travaillent sur place peuvent se dévouer entièrement à la compagnie, comme à Palo Alto en Californie.
Une émulation qui attire les start-up
Les entrepreneurs locaux sont aimantés par l’énergie qui se dégage de Bangalore. Selon une étude publiée en 2012, 35% des entreprises indiennes considèrent la capitale du Karnataka idéale pour créer une société. Résultat : près de 500 start-up se sont lancées à Bangalore. De nombreux incubateurs d’entreprises les aident à faire leurs premiers pas. Lancé en 2012, l’accélérateur Kyron investit par exemple 75 000 euros dans les jeunes pousses qu’il sélectionne.
Ces sociétés sont regroupées dans deux principaux pôles. Electronic City a été fondée dans les années 70 par Keonics, un organisme public. L’International Tech Park Bangalore, créé en 1998, accueille aujourd’hui plus de 230 entreprises. Mais ce territoire en plein boom va devoir faire évoluer ses infrastructures s’il veut rester à la pointe : l’électricité saute régulièrement dans la capitale surpeuplée. Les entreprises disposent pour la plupart de générateurs électriques privés pour palier le problème.
Lélia de Matharel
Bangalore, la métropole indienne aux 500 start-up
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