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Big data, objets connectés et confiance : les trois nouvelles priorités numériques de la France
En concentrant les 12 plans numériques de la nouvelle France industriels en solutions pour l’industrie du futur, Bercy flèche les trois domaines où la France a vraiment une carte à jouer au niveau mondial : l’économie des donnés, les objectés intelligents et la confiance numérique. Reste à faire converger les approches... pour conquérir les marchés !
Aurélie Barbaux
Dans le programme Industrie du futur d’Emmanuel Macron, qui succède aux 34 plans pour la Nouvelle France industrielle d’Arnaud Montebourg, le numérique est partout. Il est d’abord au cœur des objectifs du plan, qui vise à relancer l’investissement des entreprises dans leur outil industriel et à opérer la transformation des modèles d’affaires par le numérique. Il est surtout intimement lié à chacune des 10 solutions présentées, qui concentrent 31 des anciens plans (l'usine du futur devient la priorité, l’e-éducation rejoint le plan numérique pour l’école et les énergies renouvelables, la filière stratégique).
L'ÉCONOMIE DE LA DONNÉE toujours EN QUÊTE DE MARCHÉ
Trois de ces "solutions" visent spécifiquement le développent d’une industrie numérique française, en capitalisant sur les atouts nationaux et les travaux engagés dans les 12 plans numériques de la nouvelle France industrielle.
La première, baptisée "Économie des données" rassemble les plans big data, supercalculateurs et cloud computing. En poursuivant le travail entamé, notamment pour encourager le développement de ces technologies par les acteurs publics et privés français, cette solution devrait aider au développement d’acteurs majeurs, et les start-up en pointe dans les big data à grandir à l’international. Son objectif pour 2020 est de créer et consolider 137 000 emplois grâce au big data et de maîtriser la technologie critique des supercalculateurs exascale (1 milliard d’opérations par seconde). Le chemin est plutôt bien engagé.
les objets intelligents attendent leurs usines
La seconde solution numérique a été baptisée "Objets intelligents". Elle concentre les plans objets connectés, robotique, réalité augmentée, services sans contact et textiles innovants. Elle a notamment pour objectif d'ici à 2020 de conquérir 8 millions de clients en paiement mobile et de déployer une application de billettique interopérable dans 50% des villes de plus de 200 000 habitants. Elle vise surtout à relocaliser la production de 20% des objets connectés par les entreprises françaises, notamment grâce à la cité des objets connectés bientôt inaugurée à Angers ! Un objectif qui ne peut être atteint sans un investissement massif dans l’outil de production ! Là encore, les plans ont bien avancé les chantiers.
la confiance numérique reste à construire
Judicieusement ou ironiquement, intitulée "Confiance numérique", la troisième solution digitale fédère, elle, des plans disparates (cybersécurité, souveraineté télécom, nanoélectronique, logiciel et systèmes embarqués et satellite à propulsion électrique !) mais qui pourraient participer d’un même projet : développer une industrie de la sécurité numérique... avec beaucoup d’effort de collaboration et de design de service !
Bercy n’a d'ailleurs pas vraiment l’air d’y croire. Les principaux objectifs assignés pour 2020 à cette solution sont encore très segmentés : multiplication par deux des capacités de production du site de Crolles (alors que ST est en pleine interrogation !), développement de la 5G pour multiplier par mille la capacité des réseaux, porter à 30% la croissance annuelle des parts de marché de la cybersécurité à l’export et à 50% la part du tout électrique dans la vente de satellites.
Dommage. Car, non seulement la France dispose d’acteurs leaders dans la sécurité numérique (Gemalto, Ingenico, Thales…) mais en plus la confiance numérique est l’une des meilleures cartes que l’Europe puisse jouer face au pillage de ses données par les géants américains ! Le choix du pilote de cette solution, parmi les cinq chefs de projets des cinq plans regroupés, indiquera si oui ou non Bercy en a conscience. Ce serait bien.
Aurélie Barbaux
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