Bill Gates veut prévenir un nouvel Ebola en utilisant les nouvelles technologies
Pour le fondateur de Microsoft, désormais à la tête d’une fondation philanthropique, il faut tirer les leçons du manque de préparation face à l’épidémie d’Ebola. L’industrie n’est pas en reste.
Depuis qu’il n’est plus aux commandes de Microsoft, son dada, c’est le renforcement des systèmes de santé publique dans les pays en développement. Le milliardaire Bill Gates ne pouvait pas faire l’impasse sur l’épidémie d’Ebola, qui a déjà causé plus de 10 000 décès en Afrique de l’Ouest depuis janvier 2014. Face au manque de préparation dont a fait preuve la communauté internationale, il s’inquiète déjà de ce que génèrerait une épidémie encore plus contagieuse.
Il s’agirait selon lui de l'événement le plus tragique pouvant freiner le progrès humain. Après avoir échangé avec des personnalités reconnues du monde entier, l’Américain vient de publier ses recommandations dans le renommé New England Journal of Medicine, ainsi qu’une tribune dans le New York Times. Sa position, il l’a également résumée en intervenant mercredi 18 mars dans une conférence TED (Technology, Entertainment and Design, une série de conférences organisées par la fondation Sapling).
Booster la recherche académique en Biologie
Un nouveau virus hautement contagieux pourrait tuer jusqu’à 30 millions de personnes et causer trois milliards de dollars de pertes de PIB mondial. Pour prévenir un tel désastre en apportant une réponse efficace, Bill Gates a dégagé des éléments clés à ses yeux : renforcer les systèmes de santé dans les pays pauvres, ce qui permettrait aux médecins de détecter plus vite une épidémie et de vacciner tous les enfants, disposer d’équipes médicales réservistes (composées notamment de civils) prêtes à répondre à toute heure à une urgence, et les faire collaborer avec les militaires.
L’ex-homme d’affaires n’oublie pas l’apport des technologies. Selon lui, les gouvernements devraient s’inspirer de la façon dont ils se préparent pour des guerres, en utilisant les jeux de stratégies et la simulation informatique pour contrer de nouvelles attaques bactériennes. Côté scientifique, il appelle à booster la recherche académique en biologie, afin de gagner du temps dans le développement de vaccins et diagnostics contre de nouveaux virus. "Le temps n’est pas de notre côté, prévient-il. Mais si on démarre maintenant, nous pouvons être prêts pour la prochaine épidémie."
Gaëlle Fleitour
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