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"Bosser avec 50 start-up pour dire qu’on bosse avec 50 start-up ne m’intéresse pas", Renaud Montin, Eram
Présente en 2016 en tant qu’exposante, Eram s'est rendue au CES 2017 en tant que visiteur avec la délégation de la région Pays-de-Loire. Mais que vient donc chercher une enseigne de chaussures à Las Vegas ? Sur place, Renaud Montin, directeur marketing et digital de la marque, nous explique.
Stéphanie Mundubeltz-Gendron
Pourquoi Eram, marque et enseigne de chaussures, est-elle présente au CES de Las Vegas ?
Renaud Montin : Notre participation nous permet de représenter la région Pays-de-Loire et le groupe Eram. La région nous a sélectionnés pour faire partie de sa délégation. Cela permet d’être présent dans l’écosystème, d’identifier les potentielles synergies avec d’autres types d’entreprises, d’avancer ensemble et de faire du réseau.
En tant qu’acteur majeur dans l’économie des Pays de Loire, et notamment dans le Maine-et-Loire où l’on est l’un des plus gros employeurs privés, c’est important d’être dynamique et d’impulser de nouvelles initiatives.
Après, avec la casquette Eram, l’objectif de ce déplacement est de rester à l’affût de toutes les tendances, d’être baigné dans ce qui se fait ou ce qui va se faire, et éventuellement de détecter de nouvelles brèches pour pouvoir continuer à innover et répondre à de nouveaux usages.
Certes, c’est peut-être un peu rude de commencer l’année comme cela mais cela nous plonge dans le bain tout de suite, et nous donne les bons axes pour l’année. Le fait de le vivre, ça marque différemment.
Les start-up françaises sont largement représentées cette année. Comment travaillez-vous les jeunes pousses ?
R. M. : On est en discussion permanente avec elles. Sur l’e-commerce, par exemple, on travaille avec la start-up nantaise Akeneo pour notre PIM (gestion de l'information produit). On travaille avec SoCloz depuis 4 ans pour la digitalisation des points de vente, avec Octipass qui vient de lever 2M d’euros, pour les tablettes en magasin…
Le terme start-up est un peu galvaudé. Je préfère parler d’entreprise innovante. Chez Eram, on a toujours été des entrepreneurs, et c’est pour ça qu’on existe depuis 90 ans. On a commencé par l’industrie, puis le retail, et maintenant le digital. Bosser avec 50 start-up pour dire qu’on bosse avec 50 start-up ne m’intéresse pas. L’idée est de trouver des entreprises innovantes car on ne peut pas faire les choses tout seul, de contribuer à notre écosystème et d’aider ces jeunes pousses à se développer. D’où aussi le fait d’être présent au CES avec une délégation.
Que retenez-vous de ce CES 2017?
R. M. : On voit beaucoup de techno. Le fait de voir Alexa partout, ça interpelle. Pour Eram, je ne sais pas encore en quoi cela pourrait être intéressant. Mais le fait de l’avoir dans la tête peut donner des idées, notamment pour le service client. On parle beaucoup des bots, donc pourquoi pas un bots vocal, par exemple.
Par rapport aux objets connectés, l’interopérabilité est aussi devenue un vrai sujet.
Après, ce qui est difficile, c’est parfois de se projeter sur certains usages pour notre métier. Par exemple, concernant la réalité virtuelle, sur la partie service et parcours client, je n’ai pas encore trouvé d’usage vraiment pertinent. En magasin, on peut faire de belles choses expérientielles, mais c’est plutôt de la communication.
L’an dernier, vous étiez exposant avec Phocéis pour présenter votre chaussure connectée #Choose, comment vit-on les deux facettes du salon ?
R. M. : Nous avions pu visiter mais assez peu. Là, l’idée était de pouvoir vivre le CES de l’autre côté. Cette année, on a un peu moins de pression. L’an dernier, on arrivait avec un bon stress : on avait hâte de voir les réactions du marché.
Où est en le projet #Choose justement ?
R. M. : On a eu pas mal de feedback positifs. Maintenant tout le challenge est de prototyper une vraie pré-série. Il y a un peu de travail, notamment toute une couche électronique importante qui doit correspondre aux standards de qualité Eram. Pour mettre sur le marché un tel produit, il faut que ce soit qualitatif. Après, en matière d’interopérabilité, on réfléchit à ce que l’on pourrait faire avec cette chaussure. Mais c’est quelque chose qui pourrait être amené à voir le jour prochainement.
Vous avez remporté le prix du service digital lors des Trophées de L’Usine Digitale 2016 pour votre projet Atelier 27 qui propose l’impression de talons en 3D en magasin. Pourquoi ne pas avoir exposé cette solution cette année ?
R. M. : Nous aurions pu, c’est vrai, mais nous avons été très pris par le lancement d’Atelier 27, en collaboration avec Unistudio (agence de design) et Neuronal Motion (pour la partie configurateur). On n’avait pas vu le succès arriver. Même si c’est de l’impression 3D, c’est moins futuriste et plus cœur de métier que #Choose. Nous avons donc plutôt priorisé les batailles.
On ne fait pas ça pour la communication. On a exposé une année un prototype. J’ai vu pas mal de personnes dans la chaussure qui reviennent avec un autre prototype. J’aime bien faire le travail jusqu’au bout et on a encore du travail sur #Choose. Si on revient en tant qu’exposant, ce sera vraiment pour faire une annonce d’un nouveau projet.
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