
A lire aussi
Le palmarès des écoles d’ingénieurs 2015
![]()
HEC,HEC, l’Essec, Polytechnique, Sciences Po… Le gratin des étudiants français se plie en quatre pour répondre aux demandes pros, des particuliers ou des entreprises. Un simple échange de SMS avec la start-up Crème de la Crème, éclose mi-avril 2015, suffit pour commander une lettre de motivation, une étude de marché, un business plan, mais aussi un stagiaire ou encore du soutien scolaire. La plate-forme transmet ensuite ces demandes aux 200 étudiants volontaires qui font leurs études dans ces grandes écoles. Si la commande les intéresse, ils la traitent.
Inspiré par Stanford et Magic
Les tarifs sont établis au coup par coup par la jeune pousse, en fonction des prix du marché. Il faut compter environ 29 euros pour un CV. La start-up prélève une commission de 10 à 20 %, le reste tombe directement dans la poche de l’étudiant qui répond à la commande. "Pour l’instant, ils font partie de grandes écoles de commerce ou d’ingénieur, mais dans le futur, nous voudrions proposer les services d’élèves issus des meilleurs établissements dans le domaine du design, de l’informatique…", se projette Jean-Charles Varlet, PDG et cofondateur de l’entreprise en cours de création à la Chambre de Commerce et de l’Industrie d’Île-de-France.
Basée à Paris, Crème de la Crème n’a pas de concurrent en Europe. "Un système similaire existe en interne à Stanford aux États-Unis, mais il n’est pas ouvert aux étudiants d’autres établissements. En fait, nous nous sommes inspirés du service Magic, qui permet de commander par SMS tout ce dont vous avez envie. Mais nous l’avons adapté à nos compétences", explique l’étudiant de l’Essec, qui a fondé son entreprise avec Théo Dorp et Jeremy Bellaiche, respectivement étudiants à l’Edhec et au pôle universitaire Leonard de Vinci.
UN NOM DE BAPTÊME PROVOC'
Les trois entrepreneurs en herbe revendiquent le côté provoc' du nom de baptême choisi pour leur bébé : "La Crème de la crème, c’est le titre d’un film sur les mœurs très légères des élèves d’HEC qui avait fait scandale lors de sa sortie en 2014", raconte Jean-Charles Varlet. "Nous avons décidé de surfer sur la vague, même si c’est au départ un 'bad buz'. Ce nom nous permet d’éveiller la curiosité du public et de redorer au passage le blason des étudiants des grandes écoles tricolores", souligne-t-il.
Pour l’instant, la jeune pousse répond essentiellement à des offres trop petites pour intéresser les junior entreprises. Ces associations de loi 1901, créées au sein de certaines écoles et universités, mettent en relation des sociétés avec certains étudiants, en leur permettant d’effectuer pour elles des missions de conseil, des études de marché… "Une fois que notre offre sera bien huilée, nous pourrons nous attaquer à de grosses commandes. Pour l’instant, nous sous-traitons les demandes trop importantes à des junior entreprises", explique l’entrepreneur. Les clients de Crème de la Crème sont pour beaucoup des particuliers ou des TPE/PME, qui n’ont pas forcément les moyens de se payer les services d’un cabinet de conseil.
Lélia de Matharel
Réagir
2 commentaires
Répondre au commentaire | Signaler un abus
Répondre au commentaire | Signaler un abus