En quête de rentabilité, la messagerie Telegram lance une version payante
Dans les tiroirs depuis quelques mois, Telegram va lancer sa version payante, Telegram Premium. Depuis l'échec de sa cryptomonnaie TON, la messagerie est en quête de rentabilité. Elle teste déjà actuellement une plateforme publicitaire mais elle ne veut pas que compter sur le bon vouloir des annonceurs.
Pavel Durov, cofondateur et CEO de Telegram, a annoncé le 10 juin le lancement ce mois-ci de Telegram Premium, la version payante de la messagerie cryptée. Impossible d'offrir davantage de fonctionnalités sans faire payer les utilisateurs, argue-t-il dans son message. "Si nous supprimions toutes les limites pour tout le monde, nos coûts de serveurs et de trafic deviendraient ingérables, donc la fête serait malheureusement finie pour tout le monde", écrit-il.
Telegram Premium permettra aux utilisateurs de l'application "d'acquérir des fonctionnalités, une vitesse et des ressources supplémentaires". Le "club" – nom donné à l'ensemble des internautes utilisant la formule payante – bénéficiera également des nouvelles fonctions en premier. Information pourtant capitale, le prix de l'abonnement n'est pas encore connu.
Rien ne change pour les utilisateurs gratuits
Se voulant rassurant, le CEO indique que les fonctions jusqu'ici gratuites le resteront. "De nouvelles fonctionnalités gratuites sont à venir", ajoute-t-il. De plus, les utilisateurs non abonnés pourront bénéficier de "certains des avantages" de Telegram Premium : "ils pourront afficher des documents, des médias et des autocollants très volumineux envoyés par des utilisateurs Premium, ou appuyer pour ajouter des réactions".
La monétisation de la messagerie est un thème régulièrement abordé par Pavel Durov. En décembre 2020, il indiquait que pour financer la croissance sa croissance, la société aurait besoin "d'au moins quelques centaines de millions de dollars par an pour continuer". A cette occasion, il rappelait qu'il avait personnellement financé les activités de l'entreprise jusqu'ici.
Clap de fin pour la cryptomonnaie TON
En quête de rentabilité et face à l'échec de sa cryptomonnaie TON à la suite d'une procédure judiciaire, Telegram a lancé une plateforme publicitaire – Ad Platform – qui offre la possibilité aux annonceurs d'afficher des publicités sur "les grandes chaînes publiques". Autrement dit, ne sont pas visées les conversations privées, qu'il s'agisse de discussions entre deux interlocuteurs ou en groupe. La publicité n'est pas ciblée, promet Telegram, ce qui signifie que les utilisateurs ne sont pas pistés en fonction de leurs préférences.
En faisant payer les utilisateurs pour son service, Pavel Durov veut éviter un modèle économique exclusivement basé sur les publicités. "Je pense que Telegram devrait être financé principalement par ses utilisateurs, et non par les annonceurs. De cette façon, nos utilisateurs resteront toujours notre principale priorité", note-t-il dans son message.
En janvier 2021, Telegram avait annoncé avoir dépassé le cap des 500 millions d'utilisateurs actifs. Un boom provoqué par la pandémie de Covid-19 et les controverses autour des mises à jour de WhatsApp. Depuis, la messagerie n'a pas communiqué sur sa base utilisateurs.
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