[Etude] Davantage de collaboration grands groupes et jeunes entreprises mais la qualité reste médiocre
Jean de La Fontaine prétendait qu'on a toujours besoin d'un plus petit que soi. Si les grandes entreprises en prennent de plus en plus conscience, elles n'arrivent pas toujours à trouver des formes de collaborations qui satisfassent les firmes les plus jeunes. La question des délais de réaction reste un point noir.
A l’occasion de la remise du prix David avec Goliath, Raise et Bain & Company ont révélé les résultats d’une étude sur les alliances entre les grandes entreprises et les start-up. Il en ressort que ces relations sont finalement très communes. 84 % des jeunes entreprises interrogées ont déjà travaillé avec un grand groupe. En un an, ce ratio progresse de 5 points. Dans un cas sur deux ou presque (49%), il s’agissait de relations commerciales.
Les grandes entreprises mieux équipées
Cela est peut-être dû au fait que de plus en plus de grandes entreprises ont créé des lieux pour faciliter, gérer cette relation particulière. Ainsi 53 % des grandes entreprises (soit 10 points de plus qu’en 2015) interrogées ont indiqué qu’elles possédaient un incubateur ou un accélérateur ou encore un lab. 42 % ont, par ailleurs, indiqué qu’elles étaient dotées d’un fonds de corporate venture. Les auteurs de l’étude notent que la France est plutôt plus en avance que les autres pays européens sur ces questions mais très en retard par rapport aux Etats-Unis.
Le côté face de l’augmentation des relations entre grands groupes et jeunes pousses est du côté de la satisfaction des plus jeunes. Le net promoter score (NPS), qui mesure le degré de satisfaction des consommateurs, ressort négativement à -12 %. Parmi les griefs des jeunes pousses, on trouve la lenteur des grandes entreprises. 26 % des jeunes entreprises ayant répondu considère que la situation s’est dégradée.
Des difficultés à créer de l'émulation
Ces résultats ne sont guère étonnants si l'on regarde l’avis des responsables des grandes entreprises qui ont répondu à l’étude. En effet, si un tiers d’entre eux estime que la collaboration avec les start-up est essentielle pour réussir sa transformation, le message reste parfois bloqué aux étages de la direction. Autrement dit, les dirigeants interrogés disent que c’est important mais sont aussi conscients que le message n’est pas forcément intégré par tout le monde, notamment par les managers de rang inférieur.
Sur la lenteur, seulement une grande entreprise sur deux estime qu’elle est en mesure d’accélérer pour contenter les jeunes pousses. Le passage de l’expérimentation (ou POC) à la généralisation reste minoritaire. Il n’a lieu que dans un cas sur trois (35 %). La raison avancée est un manque de cadrage en amont. En résumé, comme disaient les professeurs au conseil de classe : "peut mieux faire".
Pour en savoir plus sur l'étude, cliquez ICI
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