Face à Google, DuckDuckGo, Qwant, Ecosia et Lilo plaident pour la liberté de choisir son moteur de recherche
Les moteurs de recherche DuckDuckGo, Qwant, Ecosia et Lilo demandent au Parlement européen de faire sauter les verrous imposés par Google sur les appareils Android. Ils souhaitent que chaque utilisateur puisse à tout moment changer de moteur de recherche au-delà de la phase de configuration.
Les moteurs de recherche DuckDuckGo, Qwant, Ecosia et Lilo ont adressé ce jeudi 7 octobre une lettre ouverte au Parlement européen lui demandant de renforcer les dispositions du Digital Markets Act (DMA). Leur cible : l'omniprésence de Google sur le marché de la recherche en ligne.
Le verrouillage par défaut des appareils Android
Ces entreprises se félicitent de l'instauration d'un nouveau cadre pour réguler les activités des grandes plateformes en ligne, rassemblées sous le nom de "gatekeepers". Cependant, elles regrettent que les autorités européennes passent "à côté de l’origine du problème posé par l’abus de position dominante de Google : le verrouillage des usages par défaut des appareils Android sur lequel la firme de Mountain View a bâti son empire", explique le Français Qwant dans un communiqué.
A la suite d'une amende de 4,34 milliards de dollars infligée par la Commission européenne, actuellement contestée, Google a pris une série de mesures Il a notamment modifié la façon dont les moteurs de recherche par défaut sont proposés sur les appareils Android. Depuis septembre, les utilisateurs peuvent choisir un moteur de recherche par défaut parmi quatre options, dont Google et trois autres sélectionnés en fonction du pays. En France, ils sont ainsi le choix entre DuckDuckGo, Google, Info.com et Qwant.
Un choix proposé qu'une seule fois
Or, trois limites sont pointées du doigt. Premièrement, comme l'explique Qwant, la nouvelle fenêtre de choix n’est pas disponible sur Chrome ni sur aucun autre système d’exploitation. De plus, elle n'apparaît qu'une seule fois lors de la configuration de l’appareil, "à un moment où l’utilisateur est peu susceptible de vouloir changer de moteur de recherche". Enfin, le changement de moteur de recherche ne "s'appliquera pas à tous les points de recherche existants sur Android'. Par conséquent, "certaines requêtes continueront à être opérées par Google et le flou persiste au sujet des points de recherche créés dans le futur", argue l'entreprise française.
Les concurrents de Google demandent donc à Bruxelles d'instaurer "un menu de préférence standard" imposé à toutes les plateformes dominantes. Ils souhaitent également qu'elles facilitent le changement de moteur au-delà de la phase de configuration "permettant à l’utilisateur de changer de préférence en un clic, à n’importe quel moment, en autorisant les incitations provenant d’applications et de sites des moteurs de recherche concurrents".
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