
Le groupe Facebook est attaqué en justice par l'une de ses anciennes salariées Chia Hong, pour discrimination sexuelle et raciale. La plainte a été déposée le 16 mars auprès du tribunal du comté de San Mateo, en Californie, par Lawless & Lawless. Ce cabinet d'avocats défend également Ellen Pao, dans le cadre du procès pour discrimination sexuelle qu'elle a intenté au fonds de capital-risque américain Kleiner Perkins Caufield & Byers, qui est actuellement en cours.
Cette nouvelle affaire sera, elle aussi, suivie de près dans la Silicon Valley, car elle illustre les difficultés que rencontrent les géants du net et du monde de la high-tech en général à diversifier leur main-d'œuvre : comme le montrent les chiffres dévoilés en juin 2014 par Google et Yahoo!, les postes liés à l'informatique (les mieux rémunérés) sont encore très majoritairement occupés par des hommes (83% chez Google, et 85% chez Yahoo!).
Obligée de servir des verres à ses collègues masculins
Chia Hong a été employée par Facebook entre 2010 et 2013 en tant que "technology partner". Elle affirme avoir été harcelée et humiliée au travail en raison de son sexe et de son origine taïwanaise. Elle se serait fait réprimander car elle allait rendre visite à ses enfants à l'école (en prenant pour cela un temps autorisé par son contrat de travail). Facebook lui aurait demandé d'organiser des soirées et de servir des verres à ses collègues masculins. Elle affirme avoir été licenciée en octobre 2013 malgré des évaluations satisfaisantes de ses performances et avoir été remplacée par un homme moins qualifié qu'elle.
Facebook a répondu à cette plainte dans un communiqué : "Nous travaillons extrêmement dur sur les problématiques liées à la diversité, au genre ainsi qu'à l'égalité et nous pensons avoir fait des progrès. Dans le cadre de cette affaire, nous sommes en profond désaccord avec les faits avancés [par Chia Hong]. Nous pensons que nos rapports prouvent que cette salariée a été traitée avec impartialité."
Lélia de Matharel
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