France et Allemagne lancent un label commun de sécurité pour le cloud
Annoncé lors du Sommet franco-allemand du numérique, le projet d'un label de confiance franco-allemand pour le cloud est clairement de damer le pion aux Américains, en conjuguant l'expérience de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) et du BSI.
L'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, l'Anssi, et son homologue allemand, le BSI, ont lancé un nouveau label commun, l'ESCloud, pour les prestataires de services informatique en nuage, le cloud computing. Un accord a été signé en marge de la conférence franco-allemande pour le numérique, qui se tenait ce 13 décembre 2016 à Berlin.
Cloud souverain
"Nous voulons porter ce projet à un niveau européen afin que nos entreprises ne soient pas toujours dépendantes de groupes californiens lorsqu'elles ont besoin de solutions de cloud", a expliqué le ministre allemand de l'économie et vice-chancelier, Sigmar Gabriel, dans une tribune aux Echos. Ce label est "essentiel pour renforcer la confiance des entreprises dans le numérique", a souligné de son côté le ministre français de l'économie, Michel Sapin, lors de la conférence.
SecNumCloud + C5 = ESCloud
En pratique, cet "European Secure Cloud" rapproche deux initiatives nationales : le référentiel SecNumCloud en France et le catalogue C5 en Allemagne. Il s'appuie sur une quinzaine de règles techniques et organisationnelles élaborées à partir des expériences nationales, explique l'Anssi. Le projet est né il y a deux ans et testé depuis un an sous forme de pilotes. Maintenant opérationnel, "il intéresse déjà les entreprises américaines parce qu'il permet de s'appuyer sur les deux grosses économies européennes", souligne-t-on au ministère de l'économie.
Fonds pour les start up
"La France et l'Allemagne doivent être à l'avant-garde de la transformation numérique en Europe", a conclu le président François Hollande au terme du deuxième sommet franco-allemand. Dans cette optique, plusieurs initiatives communes sont en route a-t-il rappelé, en citant notamment les projets communs de recherche en matière de nano-technologies ou de "super computing", mais aussi un projet de fonds franco-allemand pour le financement des start-up.
Son objectif est de créer un effet de levier de 1 milliard d'euros, avec un apport public de 250 millions chacun côté français, allemand et européen. La BPI est prête côté français. Son homologue allemande, la KfW semble encore traîner la patte.
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