French Tech : Comment New York a obtenu le label

New York est la première métropole étrangère obtenir sur candidature le label "French Tech hub".

Porté notamment par des entrepreneurs expatriés, le projet ambitionne de construire un pont pour les start-up entre la France et la Grosse Pomme.

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French Tech : Comment New York a obtenu le label

Lorsqu’il a débarqué à New York en 2013 avec l’ambition de développer Overblog aux Etats-Unis, Frédéric Montagnon a subi de plein fouet le choc culturel. "J’ai perdu énormément de temps à comprendre comment fonctionne le marché", explique le co-fondateur de la plate-forme de blogs. Recrutement, fiscalité, manière d’aborder les gens : il confie avoir passé "une bonne année" à "se casser la tête pour comprendre tout ça". Deux ans plus tard, il n’est donc pas étonnant de retrouver Frédéric Montagnon – qui a lancé depuis une nouvelle startup, Secret Media – à la tête du projet French Tech New York, dont l’objectif est justement de faciliter la vie des entrepreneurs français qui rêvent d’Amérique en général, et de New York en particulier.

Lors de la deuxième édition de la French Touch Conference, qui se tient jusqu’à ce 24 juin au soir, à Manhattan, la secrétaire d'Etat au Numérique Axelle Lemaire a annoncé que New York était la première ville à obtenir le label French Tech Hub - le pendant à l’étranger des métropoles French Tech (San Francisco et Boston avaient, comme Paris en France, été labellisées d'office lors de la visite de François Hollande dans la Silicon Valley en février 2014). Comme dans le cas des villes françaises, la candidature new-yorkaise a dû mettre l’accent sur la force de l’écosystème numérique local et impliquer acteurs privés et institutionnels. Un défi plutôt facile à relever tant la scène tech française de New York s’est considérablement développée depuis cinq ans.

Plus d'une centaine de start-up fondées par des français

Côté privé, l’équipe conduite par Frédéric Montagnon a identifié plus d’une centaine de start-up fondées ou co-fondées par des Français. S’y ajoutent des structures comme French Founders (club de patrons francophones) et de nombreux acteurs institutionnels (chambre de commerce, consulat, BPIfrance, etc), déjà très actifs à New York. Au printemps 2014, le Consulat a par exemple créé le club des Français du numérique de New York (Club French Tech NY), qui organise régulièrement des rencontres entre entrepreneurs.

Dans cet écosystème déjà très dense, que peut-apporter le label French Tech Hub ? "C’est une sorte de portail d’entrée qui doit donner plus de visibilité et de lisibilité à tout ce qui est fait par les Français de la tech de New York", explique le Consul général de France, Bertrand Lortholary. En pratique, le label sera décliné sous la forme d’un site internet – en anglais – censé recenser toutes les entreprises présentes. Ceux qui veulent se lancer à la conquête du marché américain y trouveront aussi une liste d’entrepreneurs prêts à leur prodiguer des conseils et d’investisseurs français ou francophiles installés à New York. Enfin, tous les événements – networking, conférences – organisés par la communauté tech française y seront recensés. "Un dispositif léger mais qu’on veut aussi complet que possible", complète Bertrand Lortholary. Pas question, conclut-t-il, de créer un bureau, une structure, car "cela coûte très cher, en particulier à New York."

le prochain Criteo, Sketchfab ou Lending Club ?

Outre la "satisfaction de faire quelque chose d’utile", Frédéric Montagnon reconnaît que le French Tech Hub, sorte d’aspirateur à nouveaux arrivants, pourrait aussi devenir un creuset d’opportunités. "J’ai l’habitude d’investir dans des start-up et c’est une façon de rencontrer des porteurs de projets au moment où ils arrivent à New York", explique-t-il. Avec l’espoir de parier, un jour, peut-être, sur le prochain Criteo, Sketchfab ou Lending Club.

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