Google prêt à scinder son activité publicitaire pour s'éviter une poursuite antitrust
Google fait face à des accusations anticoncurrentielles aux Etats-Unis concernant sa position dominante sur le marché publicitaire en ligne. Pour éviter une amende, il serait prêt à placer ses activités publicitaires dans une filiale sous la responsabilité de la maison-mère Alphabet. Un montage juridique qui n'a aucune garantie de réussite.
Google serait prêt à se séparer de son activité publicitaire pour la placer dans une filiale sous la responsabilité d'Alphabet, sa maison-mère, pour s'éviter une poursuite antitrust aux Etats-Unis, d'après le Wall Street Journal dans un article publié le 8 juillet.
Google fortement dépendant de la publicité
"Nous sommes profondément déterminés à apporter de la valeur à un large éventail de partenaires éditeurs et annonceurs dans un acteur hautement concurrentiel", a commenté Alphabet. Elle a par ailleurs précisé qu'elle ne comptait absolument pas vendre sa division publicitaire. En effet, elle n'a aucun intérêt à le faire puisque cette activité représente la majorité de ses revenus. Sur le dernier trimestre 2021, la publicité représentait 81% de ses revenus (257 milliards de dollars en 2021).
Rien ne garantit que le montage juridique envisagé par Google lui évitera la foudre des autorités américaines. C'est un groupe d'Etats, dirigé par le Texas, qui a déposé une plainte en décembre 2020 devant le tribunal fédéral de New York. Il accuse le géant américain d'utiliser des "tactiques monopolistiques et coercitives" avec les annonceurs afin de "chasser la concurrence dans la publicité en ligne".
Le monopole de Google dans le viseur de Bruxelles
Il n'y a pas qu'aux Etats-Unis que Google est inquiété. La Commission européenne a ouvert une enquête en 2021. Elle souhaite déterminer si Google a enfreint les règles européennes en favorisant ses propres services de technologie d'affichage publicitaire en ligne au détriment de prestataires de services de technologie publicitaire, d'annonceurs et d'éditeurs en ligne concurrents.
L'enquête permettra notamment d'examiner si Google fausse la concurrence en limitant l'accès de tiers aux données des utilisateurs à des fins publicitaires sur des sites web et des applications, tout en réservant ces données pour son propre usage. La procédure est toujours en cours.
En France, l'Autorité de la concurrence a infligé en juin 2021 une amende de 220 millions d'euros à Google pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne. L'entreprise a également proposé des engagements afin de modifier la façon dont fonctionne son service publicitaire DFP et sa plateforme de mise en vente AdX.
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