
Si vous étiez féru d'informatique dans les années 80 ou 90, le nom Silicon Graphics évoque certainement de beaux souvenirs. L'entreprise américaine spécialiste du calcul haute performante y a connu son âge d'or, équipant les studios d'effets spéciaux Hollywoodiens mais aussi et surtout les industriels de la défense et de l'énergie, ainsi que la recherche scientifique. C'est donc une page qui se tourne ce 12 août avec l'annonce du rachat de SGI (Silicon Graphics International) par HPE (Hewlett Packard Enterprise) pour 275 millions de dollars.
Le déclin des années 2000
Elle n'est pourtant que la conclusion d'un destin qui s'est progressivement assombri dans les années 2000, allant jusqu'à la banqueroute et un rachat par Rackable en 2009. La faute à de mauvais choix technologiques (architectures de microprocesseurs, tentative de passage du système d'exploitation IRIX à Windows NT) et à une concurrence accrue. Pour HPE, le rachat de l'entreprise et de ses 1100 salariés dans le monde représente un moyen d'asseoir sa position sur le marché du calcul haute performance, qui représente 11 milliards de dollars avec un taux de croissance annuel de 6 à 8%, ainsi que dans l'analyse des données, qui croît à deux fois ce rythme.
les contrats de recherche gouvernementaux
Leurs produits sont également complémentaires, d'après un communiqué d'HPE, et vont surtout permettre à l'entreprise d'étendre sa présence sur les marchés gouvernementaux, de la recherche et des sciences de la vie grâce aux clients de SGI. L'acquisition doit être clôturée au premier trimestre 2017, date à laquelle l'offre SGI sera entièrement passée sous pavillon HPE.
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