Huawei mise sur le développement de ses logiciels pour éviter les sanctions américaines
Huawei souhaite retrouver son indépendance vis-à-vis des sanctions américaines et redevenir compétitif. Dans une note interne, consultée par Reuters, le PDG Ren Zhengfei, indique vouloir axer sa stratégie sur les développements logiciels et s'affirmer sur les marchés clés que sont l'Europe, l'Asie-Pacifique et l'Afrique.
Huawei accélère le pas. Le fondateur de l'entreprise chinoise, Ren Zhengfei, a appelé le personnel de son entreprise à "oser être le leader mondial" dans le domaine des logiciels. Dans cette note interne, consultée par Reuters, le PDG insiste sur le fait que Huawei doit se concentrer sur les logiciels. Une stratégie qui vise à éviter de nouvelles sanctions américaines et bénéficier "d'une plus grande indépendance et autonomie" puisque ce secteur est "hors du contrôle des Etats-Unis", explique le PDG.
"LES ÉTATS-UNIS NE POURRONT PAS ENTRER SUR NOTRE TERRITOIRE"
Huawei semble décidé à changer de cap dans les semaines à venir. Ren Zhengfei aurait ainsi confié à ses employés que l'entreprise allait se concentrer sur les logiciels comme MindSpore, sa plateforme d'intelligence artificielle basée dans le cloud, et son système d'exploitation HarmonyOS. Des précisions pourraient rapidement être données puisque Huawei a diffusé ce mardi 25 mai une image sur WeChat annonçant la présentation de nouveautés majeures sur HarmonyOS le 2 juin, a repéré The Verge.
Huawei souhaite également renforcer sa présence sur des marchés autre que les Etats-Unis. "Une fois que nous aurons dominé l'Europe, l'Asie-Pacifique et l'Afrique, si les normes américaines ne correspondent pas aux nôtres, et que nous ne pouvons pas entrer aux États-Unis, alors les États-Unis ne pourront pas entrer sur notre territoire", a écrit le PDG.
Huawei toujours sous le coup de sanctions
Cette stratégie est mise en place par Huawei afin d'éviter les sanctions américaines. Pour rappel, l'entreprise a été placée en 2019 sur liste noire par Washington et elle est dans l'incapacité de faire affaire avec des entreprises américaines. La marque chinoise, qui ne peut plus utiliser les applications et les services de Google a donc développé des services alternatifs, dont une boutique d'applications appelée App Gallery, sur la base de la version open source d'Android.
Les Etats-Unis ne se sont pas arrêtés là. Huawei, et ses filiales, ne peuvent pas non plus acheter des composants auprès des entreprises utilisant des équipements ou des logiciels provenant de sociétés américaines. Une situation qui complique la production de ses smartphones même si Huawei a stocké des puces et des composants pour tenter d'atténuer les sanctions. Après avoir cédé Honor, Huawei chercherait même à se séparer de ses gammes de smartphones haut de gamme P et Mate.
En se tournant vers les logiciels, Huawei souhaite commercialiser des produits qui ne sont pas sous le coup des sanctions américaines. Une stratégie bienvenue puisque rien n'indique que l'administration Biden revienne sur les sanctions prises sous l'ère Trump. Au contraire, bien que les États-Unis aient récemment assoupli leurs mesures à l'encontre d'autres entreprises chinoises à l'image de Xiaomi et TikTok, le nouveau président a adopté, en mars dernier, de nouvelles mesures restrictives à l'encontre de Huawei.
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