
La Société alsacienne de meubles (Salm) est une entreprise française familiale qui fabrique et commercialise une large gamme de meubles pour cuisines et salles de bains, de rangements et de tables et chaises. Elle est notamment connue pour ses enseignes Cuisines Schmidt et Cuisinella. Sur un marché quasi atone en France, la formule réussit au cuisiniste Salm, qui devrait enregistrer une croissance de 2 à 3 % de son chiffre d’affaires en 2014. Ces dernières années, le groupe a multiplié les investissements industriels mais pas seulement…
Salm a été sacrée "Usine digitale de l’année", lors des premiers Trophées des industries numériques, organisés par L’Usine Digitale. Le fabricant alsacien de cuisines sur mesures a été qualifié d’exemplaire dans sa transformation numérique. Un virage digital qui a notamment été permis grâce au travail de deux hommes : Franck Ostertag et Bernard Muller, respectivement directeur des systèmes d’information du groupe et directeur industriel de l’entreprise familiale alsacienne.
La nouvelle recette du numérique des cuisines alsaciennes
"Pour survivre face des concurrents redoutables, on ne fait rien en série, tout en juste à temps et sans stock, grâce à une organisation accélérée par le numérique", a expliqué Franck Ostertag, le 16 octobre 2014, sur la scène des Trophées des industries numériques. L’entreprise alsacienne, qui investit entre 30 et 40 millions d’euros chaque année en moyenne, entend poursuivre ses développements numériques. En 2014, 18 millions d’euros ont été consacrés à la stratégie digitale, afin d’équiper les transporteurs et les plates-formes logistiques de terminaux informatiques. L’objectif ? Maîtriser encore davantage la chaîne de valeur jusqu’au client final.
L’entreprise a commencé à déployer des tablettes auprès des poseurs indépendants. "Ils pourront avoir des fiches pratiques mais aussi signaler des nouvelles opportunités d’affaires", anticipe Franck Ostertag, qui pilote 65 personnes au sein de la DSI. Salm teste aussi, depuis quelques semaines, l’open data avec ses concessionnaires afin de mieux anticiper les pics d’activité en suivant les nombres de visites en magasins. Forte de ses 1 500 salariés, de ses 399 millions d’euros de chiffre d’affaires (2013) et de ses 5 usines, la Salm pourrait encore surprendre en 2015. Franck Ostertag et Bernard Muller peuvent, en tout cas, y croire.
Wassinia Zirar
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