Industrie 4.0 : Renault choisit Google Cloud pour digitaliser ses usines et sa chaîne logistique

Renault a choisi Google Cloud pour accélérer sa transformation digitale grâce à la valorisation des données industrielles. Du côté de l'entreprise américaine, c'est l'occasion d'être confronté à une réalité métier bien particulière, celle de la construction automobile. D'une durée de plusieurs années, le montant du contrat reste quant à lui confidentiel.

 

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Industrie 4.0 : Renault choisit Google Cloud pour digitaliser ses usines et sa chaîne logistique

Le groupe Renault et Google Cloud annoncent le 9 juillet un partenariat destiné à accélérer la digitalisation du système de production du constructeur automobile français. "Nous visons une alliance sur plusieurs années", détaille François Lavernos, VP Manufacturing et Supply Chain IS au sein de Renault. Le montant de la collaboration demeure confidentiel.

Dans le cadre de son programme Industrie 4.0, Renault développe depuis 2016 sa propre plateforme pour connecter et agréger les données industrielles de 22 sites du groupe et de plus de 2500 machines. L'objectif de ce nouveau partenariat, qui a commencé début 2020, est d'optimiser cette plateforme en valorisant la data. "Nous travaillons déjà avec Google Cloud depuis plusieurs années. Le logique de ce nouveau partenariat est d'accélérer l'ensemble de ces initiatives, de les sécuriser pour qu'elles délivrent toute la valeur que nous avons mise derrière", ajoute François Lavernos.

Réduire la consommation d'énergie des lignes de peinture
Parmi les cas d'usages, l'optimisation de la consommation d'énergie sur les lignes de peinture qui sont très énergivore en matière de chauffage, de ventilation et d'hydrométrie. "Nous captons l'ensemble des paramètres sur nos installations et utilisons le machine learning pour réduire cette consommation de 10 à 30 %"', explique Eric Marchiol, VP Directeur de projet digital fabrication et Supply Chain chez Renault. Même processus dans les centres d'usinage pour optimiser leur consommation énergétique. "Initialement, les données récoltées devaient servir à prédire les pannes des robots. Or nous nous sommes aperçus que ces données étaient très riches et permettaient également de mieux utiliser l'énergie", poursuit-il.

Cette nouvelle façon de travailler exige un investissement important du côté de la formation des équipes. "C'est une réelle transformation culturelle !", affirme Eric Marchiol qui détaille la mise en place de plusieurs modules de formation en interne. L'objectif est de toucher 40 000 salariés en six mois pour le module de formation le plus général. Il précise également que "des formations en commun avec Google Cloud sont en cours d'élaboration".

Google se confronte à une réalité métier
"Il faut bien comprendre la logique sous-jacente du partenariat. C'est du donnant-donnant, explique François Lavernos. A travers Renault, Google vient chercher une expertise métier, se confronter à une réalité". Selon lui, l'un des enjeux actuels au cœur de l'industrie 4.0 est la standardisation de la data. "Grâce à ce partenariat, Google va se confronter à cette problématique", avance-t-il.

A ce sujet, l'exemple des robots industriels est très parlant. "La plupart des robots que Renault possède n'appartiennent pas à la même génération et effectuent des tâches distinctes", illustre Eric Marchiol. Sans modèle de standardisation, le constructeur français se retrouverait avec des quantités de données astronomiques mais extrêmement ciblées. "Si vous voulez faire de la prédiction, un échantillon de 10 robots même identiques ne suffit pas du tout", fait-il remarquer. Renault se réjouit d'être très avancé sur ce sujet et d'avoir déjà élaboré des modèles de standardisation capables d'optimiser sa production.

A la question de savoir pourquoi avoir choisi Google à la place d'un provider de cloud français tel qu'OVH ou 3DS Outscale, Renault reste quelque peu évasif. "Nous ne cherchions pas uniquement un fournisseur d'infrastructure cloud mais également un acteur qui a la capacité de fédérer toutes nos initiatives", répond François Lavernos. Quant à la protection des données, il précise par ailleurs qu'une grosse partie d'entre elles reste au sein de Renault et que le reste est stocké dans un data center en Europe de l'Ouest.

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