
Thomas Serval, ancien de Google et de Microsoft, a une petite fille. Et comme beaucoup de petites filles, elle ne comprend pas vraiment l’intérêt de se brosser les dents matin et soir. Pour la motiver, son papa, créateur en série de start-up (la plus récente étant Radioline), a eu l’idée de mettre un peu d’électronique dans sa brosse à dents électrique. C’est ainsi qu’est née "Kolibree", la première brosse à dents connectée qui analyse les habitudes de son propriétaire pour l’inciter à améliorer son nettoyage de façon ludique.
L’innovation
La brosse à dents Kolibree, reliée à une application dédiée, surveille de nombreux paramètres. Un capteur calcule la quantité de tartre après chaque brossage, indique à l’utilisateur si des zones ont été oubliées ou mal brossées… Le "quantified self" poussé à l’extrême.
C’est au CES de Las Vegas que la magie opère, Kolibree devenant le chouchou des médias internationaux. Une vraie surprise pour ses créateurs. "On a travaillé comme des fous pour être prêts pour Las Vegas. Mais être entrepreneur, c’est vivre un ascenseur émotionnel. Trois jours avant le CES, on avait encore des doutes", confie Loïc Cessot. Tout reste encore à faire : trouver des partenaires pour réussir la phase d’industrialisation, relever le challenge financier et commercial. Loïc Cessot et Thomas Serval ont l’objectif de commercialiser Kolibree d’ici à la fin de l’année. Ils lanceront une campagne de financement participatif sur Kickstarter pour tenter de surfer sur la vague du CES.
Sylvain Arnulf
L’opportunité
En 2020, les 212 millions d’objets connectés à internet dans le monde représenteront un marché de 8 900 milliards de dollars, selon le cabinet IDC.
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