L'hôpital d'Oloron est touché par un ransomware, des opérations pourraient être reportées

Après Dax et Villefranche-sur-Saône, c'est l'hôpital d'Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques qui est victime d'un rançongiciel. L'accès aux données des patients et au stock de médicaments est perturbé. Des opérations chirurgicales pourraient être reportées, d'après la direction. Une plainte a été déposée et une enquête a été ouverte.

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L'hôpital d'Oloron est touché par un ransomware, des opérations pourraient être reportées

Le centre hospitalier d'Oloron-Sainte-Marie, situé dans les Pyrénées-Atlantiques, a été visé par un ransomware lundi 8 mars, a annoncé la direction de l'établissement dans un communiqué.

Une rançon de 50 000 dollars
Les hackers réclameraient une rançon de 50 000 dollars en échange de la clé de déchiffrement. Cette somme ne sera pas payée, comme les consignes officielles le recommandent, a précisé l'Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle Aquitaine.

"Nous avons déconnecté tous les postes de travail pour limiter les pertes", a expliqué Frédéric Lecenne, directeur du centre hospitalier, interrogé par La République des Pyrénées. "On peut récupérer nos réseaux dans 48 heures, comme dans trois mois", a-t-il ajouté. Il n'a en revanche pas précisé si des données avaient été dérobées lors de l'attaque.

L'accès aux données patients perturbé
L'établissement de soin, qui dispose de 185 lits, tourne au ralenti depuis cette attaque qui affecte la plupart des données liées aux informations de santé des patients. Cela pourrait entraîner le report de certaines interventions, a expliqué la direction au Monde. La gestion informatisée du stock de médicaments est également perturbée mais sans que cela n'empêche le bon déroulement de la campagne de vaccination contre le Covid-19, assure l'hôpital.

Une plainte a été déposée et la cellule cybercriminalité de la gendarmerie de Pau, accompagnée par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), se sont rendues sur place pour épauler les équipes techniques. Une enquête a, par ailleurs, été ouverte du chef de tentative d'extorsion. Elle est menée par la section cybercriminalité du parquet de Paris, qui a une compétence exclusive en la matière.

Des attaques contre les hôpitaux se multiplient
Il s'agit de la troisième attaque contre un hôpital en quelques mois seulement. Début février, c'est le système d'information de l'hôpital de Dax qui a été mis hors service à la suite d'une cyberattaque qui a empêché l'accès aux dossiers patients et à certains matériels médicaux. Puis, quelques jours plus tard, l'établissement de Villefranche-sur-Saône a connu un incident similaire, qui a nécessité de reporter toutes les opérations chirurgicales.

D'après le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O, les hôpitaux français ont subi au moins une attaque par semaine depuis le début de l'année. Il est donc urgent d'agir. Au côté du ministre de la Santé Olivier Véran, il a ainsi présenté fin février une stratégie nationale de lutte dédiée aux établissements de soin, dotée d'une enveloppe de 350 millions d'euros.

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