L'UE ouvre un bureau à San Francisco pour renforcer sa "diplomatie numérique"
L'Union européenne dispose désormais d'une seconde représentation diplomatique aux États-Unis, spécialement dédiée aux questions technologiques. Un symbole du poids géopolitique des Big Tech.
L'Europe dispose désormais de son ambassade dans la Silicon Valley. L'Union européenne a annoncé officiellement l'ouverture de son antenne à San Francisco, en Californie, le 1er septembre. Ce bureau, installé dans les locaux du consulat irlandais, est destiné à "resserrer la coopération entre l'UE et les États-Unis sur les questions de diplomatie numérique et à renforcer la capacité de l'UE à s'adresser notamment aux législateurs, au milieu des affaires, et à la société civile dans le domaine des technologies numériques".
l'europe pousse une "diplomatie numérique"
"C'est un pas concret vers le renforcement du travail de l'UE sur les sujets comme la cybersécurité et la lutte contre les menaces hybrides, la manipulation de l'information et l'ingérence étrangères", a déclaré le vice-président de la Commission européenne Josep Borrell.
L'Europe souhaite renforcer la coopération technologique avec les États-Unis. Le 18 juillet, le Conseil de l'UE a tenu une réunion consacrée à la diplomatie numérique, et souhaité que celle-ci "devienne une composante essentielle de l'action extérieure de l'UE". L'objectif est de pousser une "approche des technologies numériques centrée sur l'humain" dans les enceintes multilatérales comme l'ONU, le G7, l'OSCE, l'OCDE, l'OMC et l'OTAN.
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Plus prosaïquement, le bureau de San Francisco sera chargé de faire le service après-vente des grands textes votés dernièrement par l'Europe, comme le DMA et le DSA, qui ont des impacts sur les Big Tech.
Il devra également faire avancer les discussions dans le cadre du Conseil du commerce et de la technologie (TTC), créé en 2021, un forum transatlantique qui couvre notamment les sujets des normes technologiques, des technologies propres, des chaînes d’approvisionnement, de la sécurité, des données, des investissements. Des négociations importantes sont en cours actuellement entre l'UE et les États-Unis autour du successeur du Privacy Shield, qui doit encadrer les transferts de données transatlantiques.
Le bureau californien sera placé sous l'autorité de la Délégation de l'UE à Washington DC, et dirigé par Gerard de Graaf, un membre de la Commission qui a travaillé sur les textes du DMA et du DSA. Symboliquement, les grandes sociétés américaines de la Silicon Valley se placent juste derrière Washington comme les interlocuteurs de la diplomatie européenne aux États-Unis.
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