La SNCF lance son challenge digital à Toulouse
La SNCF a choisi Toulouse pour donner le coup d’envoi de son Challenge Digital, un concours national en direction des start-up. Objectif : identifier des innovations qui seront expérimentées en gare ou dans les trains.
Marina Angel (Midi-Pyrénées)
Engagée dans la dynamique French Tech, la SNCF a décidé de mettre un coup d’accélérateur sur l’open innovation en favorisant le travail collaboratif entre ses propres équipes de développement et les start-up et PME. "Pour accélérer le développement du digital dans tous nos process, nous devons aller chercher à l’extérieur les innovations dont nous avons besoin, notamment auprès des start-up qui foisonnent dans tous les territoires labellisés French Tech", souligne Frédéric Burtz, directeur Technologie et Innovation à la SNCF.
C’est dans cette optique d’ouverture que la SNCF a choisi Toulouse pour présenter, le mardi 5 mai, les modalités de son Digital Challenge, un nouveau concours national lancé en direction des start-up et PME innovantes. "Une démonstration de notre volonté de tisser des liens forts avec les écosystèmes régionaux", insiste Frédéric Burtz. Organisée en partenariat avec La Cantine Toulouse et la Mêlée, cette première rencontre régionale a ainsi attiré une cinquantaine de participants, dont une trentaine de start-up.
Une occasion de donner un coup de projecteur sur des partenariats déjà engagés entre la SNCF et certaines entreprises de la région toulousaine, comme Myfeelback (qui développe des solutions dédiées à la collecte et à l’analyse temps réel de feelbacks clients) ou Intesens (qui conçoit et développe des réseaux de capteurs sans fil pour le diagnostic à distance d’équipements industriels). Cette PME travaille depuis 4 ans déjà avec la SNCF, notamment en vue d’améliorer la maintenance des infrastructures. Des premiers tests sont en cours sur des capteurs de surveillance de la température sur les rails, de tension des câbles ou encore sur les actionneurs d’aiguillage.
PRIORITÉ AUX OBJETS CONNECTÉS ET AU BIG DATA
Pour son Challenge Digital, la SNCF a choisi deux axes technologiques : les objets connectés et le big data. Les candidats sont appelés à se positionner sur des challenges articulés en 4 grandes thématiques : le transport du quotidien, avec un axe fort sur la gestion des phénomènes de saturation ; les nouvelles mobilités et notamment la diffusion d’une meilleure information aux voyageurs ; les infrastructures connectées pour améliorer la maintenance des réseaux ; la gare digitale.
Du 5 au 18 mai, d’autres rencontres sont programmées pour accompagner le lancement de ce concours, à Lille, Lyon, Nantes et Bordeaux, 4 autres villes labellisées French Tech. Les dossiers seront bouclés le 31 mai et 12 projets seront retenus dans une première étape, avec à la clé la sélection de 4 lauréats pour des expérimentations de leurs projets sur des sites pilotes, pour lesquelles sera mobilisé un budget de 200 000 € euros. En octobre 2015, le challenge sera clôturé par la présentation des quatre expérimentations.
"Nous ne laisserons pas tomber pour autant les 8 autres projets retenus", précise Romain Lalanne, responsable Open Data et Innovation à la direction Digital de la SNCF. "Notre ambition est de continuer à travailler avec leurs porteurs".
Le Challenge Digital n’est qu’un des premiers volets d’une stratégie plus globale que compte mettre en œuvre la SNCF en direction des entreprises innovantes, dans les prochains mois. L’été prochain est prévu le lancement d’un nouveau fonds, baptisé SNCF Digital Venture, de 30 millions d’euros, qui seront mobilisés en trois tranches annuelles de 10 millions d’euros chacune, pour accompagner les entreprises dans leur développement. Dans la foulée, la direction Digital de la SNCF souhaite également créer à Paris, mais également sur Lyon, Nantes, ou encore Toulouse, des lieux particuliers, baptisés les "574", où seront accueillies les équipes qui travaillent sur des projets collaboratifs.
Marina Angel
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