La start-up belge Borderlinx fait tomber les barrières du e-commerce à l'international
Droits de douane élevés à payer à l'arrivée, produits perdus en route... Se faire livrer un article commandé sur un site de commerce en ligne à l'étranger est un parcours semé d'embûches, et certains clients déçus préfèrent ne pas retenter l'expérience. Pour faciliter la tâche des sites de e-commerce et leur éviter de perdre leur clientèle internationale, la PME Borderlinx gère à leur place, de A à Z, la livraison de leurs colis de l'Union Européenne vers l'extérieur et inversement.
Lélia de Matharel
Se faire livrer un produit acheté sur un site de e-commerce étranger est un véritable parcours du combattant. Difficile de savoir exactement où en est la livraison, difficile de rendre l'article s'il ne convient pas, difficile de se faire rembourser si la marchandise a été abîmée. Les clients ignorent souvent qu'ils vont devoir payer les droits de douane, avancés par le transporteur, au moment de la livraison de leur colis.
Le problème des taxes douanières
Les sites de e-commerce n'incluent pas ces taxes directement dans le tarif de livraison de leurs produits à l'international, car il est complexe de les calculer pour chaque article, dans chaque pays. Le client est donc mis devant le fait accompli. Une mauvaise surprise pour le client, qui n'a souvent pas envie de revenir sur le site où il a acheté sa marchandise.
C'est sur ce constat qu'est née la PME bruxelloise Borderlinx. Elle gère la livraison à l'étranger des produits de ses clients : les sites de vente en ligne. L'algorithme qu'elle a développé calcule le montant des taxes douanières de chaque produit vendu par les sites de e-commerce, pour les intégrer directement au prix de livraison facturé au client final.
La compagnie gère aussi le transport des produits, qui mettent 3 à 5 jours à être livrés via un partenariat avec DHL. Si le client veut retourner son produit, Borderlinx s'en occupe également. "Nous collons une étiquette 'retour', sur les articles, pour que les taxes douanières ne leurs soient pas appliquées une deuxième fois alors qu'ils sont simplement rapportés à leur expéditeur initial", détaille Franck Guellerin, directeur commercial de Borderlinx.
La fin des mauvaises surprises ?
Le client peut savoir si son produit a été collecté à l'entrepôt de stockage, s'il est en route, s'il est arrivé à l'entrepôt de destination… "Pour l'instant le niveau de précision du suivi des colis laisse à désirer, par rapport aux livraisons réalisées à l'échelle locale, où il est possible de savoir à chaque minute où est le livreur, grâce à la géolocalisation. C'est l'un des points sur lesquels les entreprises du secteur devront s'améliorer à l'avenir pour continuer à gagner en qualité de service et garder leur clientèle", pointe Franck Guellerin.
La start-up offre ses services pour des envois de colis depuis l'Union Européenne vers l'international et inversement (Borderlinx est inutile pour les échanges intra-UE, car les taxes douanières ont été supprimées entre les pays membres). Créée en 2006 et basée à Bruxelles, la jeune pousse a raflé le "grand prix du e-commerce" et le "e-commerce award de la logistique" pendant le salon E-commerce Paris 2014.
Lélia de Matharel
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