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La tribune des CDO #2 : Quand les entreprises rencontrent la French Tech
Les Chief digital officers du Club de L’Usine Digitale ont rencontré le 22 septembre David Monteau, responsable de la mission French Tech à Bercy. Ils ont discuté avec lui des bonnes pratiques pour que des relations win-win s’installent entre leur entreprise et les start-up françaises et de l’impact de ces partenariats sur leur transformation digitale.
1 – Poursuivre la dynamique enclenchée
La mise en mouvement de l'écosystème numérique français est évidemment une bonne chose. C'est d'abord une opération de communication efficace. Cette émulation collective profite à tous. Elle prouve que l'écosystème français est extrêmement riche, en start-up, en incubateurs, en accélérateurs… Tout ce qui contribue à une bonne perception de l'économie française à l'étranger est bon à prendre. A cet égard, l'initiative du Paris French Tech Ticket, qui doit permettre d'attirer des start-up et talents étrangers, est remarquable.
Il faut maintenant réussir à transformer cette valeur d'image en valeur d'usage. Au-delà de l'indispensable communication, cette dynamique doit trouver des applications opérationnelles et concrètes pour aider nos entreprises à bâtir des écosystèmes internes et externes.
Dans ce processus, il ne faut pas opposer les start-up et les grands groupes. Nous sommes parfois concurrents mais devons être capables de travailler ensemble, notamment pour aller chercher de nouveaux business à l'international.
2 - Renforcer la proximité en régions
L'innovation ne germe pas qu'à Paris mais partout en régions, et la French Tech le prouve, avec ses 18 écosystèmes labellisés. Ils sont déjà des interlocuteurs pour nos entreprises lorsqu'il s'agit d'organiser des challenges en régions et de dénicher de nouvelles idées. Nous pensons que les référents régionaux pourraient aussi nous aider à identifier les bonnes sources, les bons interlocuteurs. Nous sommes sur-sollicités par une multitude de start-up, il est parfois difficile de faire le tri.
3 - Favoriser la compréhension mutuelle
Entreprises et start-up ne sont pas dans les mêmes temporalités, ne sont pas régies par les mêmes process. Cela ne va pas changer du jour au lendemain. Mais les entreprises doivent travailler à la mise en place de dispositifs plus légers, plus flexibles, sensibiliser les différents services (achats, juridique) aux spécificités des start-up. Des actions de mentoring peuvent ainsi être mises en place.
Il faudrait aussi intégrer encore davantage les universités et les grandes écoles à l'écosystème French Tech. Au-delà des incubateurs et accélérateurs qu'elles créent, l'entreprenariat pourrait être plus présent dans les cursus. Beaucoup des entrepreneurs français que nous rencontrons ne savent pas pitcher comme savent le faire les américains ou les israéliens.
4 – Sensibiliser à la culture du risque
Ne pas stigmatiser l'échec est notre responsabilité collective. Nous devons intégré la culture du risque même si elle entre en collision avec des pratiques et des cultures anciennes. On a parfois plus de mal à renoncer à un projet qu'à en lancer un nouveau ! On pourrait imaginer que nos entreprises bâtissent des "pistes d'atterrissage" pour les entrepreneurs dont le projet échoue, afin de profiter de leur créativité et de les aider à rebondir.
À nous aussi de privilégier des dynamiques d'expérimentations et de tests, avec des cycles d'innovation plus courts. Nous avons des talents extrêmement créatifs dans nos entreprises ; il faut les mettre en confiance, par exemple en favorisant une culture de l'intrapreuneuriat, sans obligation de résultat immédiat.
5 - Partager les bonnes pratiques
Il y a déjà de belles histoires à raconter en matière de relations entre les start-up et les grands groupes français ! Pourquoi ne pas s'appuyer sur ces exemples d'interactions réussies pour encourager d'autres acteurs à se lancer ? Cela permettrait de fluidifier les relations, de donner davantage envie à d'autres start-up et grands groupes de sauter le pas.
Pour nous, la French Tech, pour avancer, doit marcher sur trois pieds : les start-up, bien sûr, les investisseurs… mais aussi les PME, ETI et grands groupes.
Le Club de L'Usine Digitale
Le Club de L'Usine Digitale regroupe des responsables de la transformation numérique (CDO) d’entreprises de tous secteurs et de toutes les tailles. Ses membres se retrouvent une fois par mois pour réfléchir ensemble à des sujets d’actualités ayant un impact sur la digitalisation de l’économie.
Vous êtes, vous aussi, un professionnel de la transformation numérique ? Rejoignez le club en écrivant à cfoucault@usine-digitale.fr.
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