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Le bitcoin, l'arbre qui cache l'immense forêt des crypto monnaies
Dans l'univers des crypto monnaies, devises virtuelles décentralisées, le bitcoin a su attirer tous les projecteurs. Mais il existe des centaines d'autres instruments d'échange numériques, à l'image de la Hayek, une crypto monnaie basée sur la valeur de l'or, présentée ce 25 mai par la société AnthemVault.
Ces outils ne s'utilisent pas tous de la même façon : certains visent à circuler sur les réseaux sociaux, d'autres à être employés dans les magasins, d'autre encore à devenir de véritables plates-formes financières.
Portrait de cet univers économique virtuel méconnu du grand public.
Lélia de Matharel
Reddcoin, Litecoin, NXT… Le monde des crypto monnaies ne s'arrête pas au bitcoin. Il existe aujourd'hui plusieurs centaines de devises numériques différentes. Toutes ont en commun d'être des moyens d'échange virtuels, ne reposant sur la puissance d'aucun Etat. Elles circulent via des réseaux de pair à pair, s'appuyant sur des algorithmes cryptographiques (et parfois sur la créativité de certaines entreprises, qui se sont lancées dans ce nouveau business).
La petite dernière de la famille, baptisée Hayek, sera présentée le 25 mai par la société d'achat/vente d'or AnthemVault. Destinée au marché européen, elle est adossée à la valeur de l'or, comme le dollar avant 1971. Le principe : chaque pièce virtuelle a la valeur d'un gramme du métal précieux.
plus sûre que le bitcoin
AnthemVault espère que les populations des pays où la monnaie nationale est instable vont se saisir de cet outil, qui porte le patronyme du lauréat du prix Nobel de l'économie de 1974, Friedrich Hayek. L'or "est la réserve de valeur la plus fiable de tous les temps", clame la compagnie, selon qui cette devise virtuelle est plus sûre que le bitcoin, qui n'est basé sur rien de matériel.
L'objectif principal de la Hayek est la stabilité, mais ce n'est pas le cas de toutes les monnaies numériques. Cyril Fievet, auteur du livre "Comprendre bitcoin et les autres crypto monnaies", classe sur son blog ces outils d'échange en fonction de leur usage.
les monnaies sociales
Il distingue premièrement les monnaies sociales, comme reddcoin ou sendcoin, dont l'atout principal est la simplicité d'usage : les internautes les échangent (via leurs smartphones, tablettes ou postes fixes) sur les réseaux sociaux. Ces outils leurs permettent d'envoyer quelques centimes à une personne dont ils soutiennent le projet par exemple. Cette petite somme transférée instantanément d'un utilisateur à un autre pourrait devenir le "like" du futur.
D'après Cyril Fievet, c'est cette "Killer application" qui pourrait faire basculer les crypto monnaies d'une utilisation confidentielle à une utilisation grand public. Certains développeurs ont créé de nouveaux réseaux sociaux décentralisés basés sur une monnaie sociale, comme synereo, d'autres des programmes qui fonctionnent sur Twitter ou Twitch. Avec Facebook, c'est encore très difficile.
Mais le spécialiste des crypto monnaies prédit que les géants du web ne resteront pas longtemps étrangers à ce phénomène, ce qui pourrait bouleverser le secteur. Selon lui, "il est probable que si Facebook lançait son propre [système] ou rachetait une crypto monnaie existante, il serait difficile de lutter" pour les programmes actuels.
Les monnaies infrastructures
Viennent ensuite les monnaies d'infrastructures, comme la NXT ou la ethereum, dont les ambitions son vastes : elles généralisent les principes des devises virtuelles - décentralisées, sécurisées et (presque toujours) anonymes - à un domaine plus large que celui du numéraire. NXT permet par exemple au quidam d'émettre des actifs, qui ressemblent à s'y méprendre à des actions boursières. Les utilisateurs de la plate-forme peuvent racheter ces titres. En fonction des caractéristiques établies par l'émetteur, ils reçoivent des dividendes. Ces simili actions peuvent être échangées sur une bourse parallèle décentralisée.
La plate-forme NXT permet également à n'importe quelle entreprise de créer sa propre crypto monnaie. "Dérivée de la NXT", elle est "totalement indépendante", souligne Cyril Fievet. Cela peut devenir un argument marketing pour certaines entreprises, mais aussi leur permettre de chercher des financements ailleurs que sur les marchés classiques ou encore de payer des collaborateurs expatriés sans payer de frais de transferts internationaux.
les monnaies alternatives
Moins ambitieuses, les monnaies alternatives sont très largement inspirées du bitcoin. Elles essayent, via des innovations techniques, d'en rendre le fonctionnement plus aisé, plus sécurisé ou plus rapide, en réduisant par exemple le temps de vérification des transactions. Ces devises, comme le litecoin ou le blackcoin, sont nombreuses. Mais pour être viables, elles ont besoin d'une base d'utilisateurs et d'une stabilité suffisante. Selon Cyril Fievet, il n'existe qu'une douzaine de monnaies alternatives solides aujourd'hui.
Pour lui, elles pourraient un jour devenir de nouveaux outils d'échange de biens et de services. Les marchands ont intérêt à accepter ces devises virtuelles comme moyen de paiement : c'est simple, relativement peu coûteux et cela "ne peut que contribuer à accroître leurs ventes, ou en tout cas à générer un peu de communication. Les crypto monnaies étant encore largement portées par une logique communautaire, le fait qu'il existe une nouvelle option pour utiliser l'une d'entre elle fera du buzz au sein de la communauté", souligne l'auteur.
les monnaies shopping
C'est de cette même logique que découlent les monnaies shopping, dont le but premier est d'être utilisées pour faire des emplettes dans le monde réel ou en ligne. Les créateurs de ces instruments d'échange tentent de développer des partenariats avec des enseignes et essayent, via des campagnes de communication, de développer leur base d'utilisateurs.
"Souvent lancées par des entreprises, elles peuvent être à large spectre (permettre de tout acheter), ou très spécialisées sur un secteur précis", détaille Cyril Fiévet. La potcoin cible par exemple le marché du cannabis légal, la quicksilvercoin celui des taxis...
Lélia de Matharel
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