Le congrès Smart Countries & Cities place l'humain au centre de la ville intelligente

Une fois n'est pas coutume, c'est l'humain et non la technologie qui a tenu la vedette au congrès Smart Countries & Cities, qui s'est tenu du 1er au 3 septembre à Paris. Un message à entendre pour les industriels.

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Le congrès Smart Countries & Cities place l'humain au centre de la ville intelligente
Design period / 2011. 07 - 09 Developer / Bouygues Immobilier, SLC Pitance Site / Lyon, France Main use / Housing complex, office and retail Total floor area / 12,600 m2 Maximum height / 9 floors, 31 m

C'est en quelque sorte l'anti-Barcelone. Le congrès Smart Countries & Cities qui se tient à Paris, au Palais des congrès, du 1er au 3 septembre, se veut radicalement différent du Smart City Expo de la capitale catalane (prochaine édition mi-novembre). "Il s'agit ici de parler d'expériences et de stratégies bien plus que de solutions et de produits", revendique Michel Rousseau, le coordinateur du congrès.

Un positionnement récompensé en ces mois pré-COP 21 : patronné par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et la secrétaire d'Etat au Numérique, Axelle Lemaire, le congrès a reçu 60 équipes ministérielles d'autant de pays et les représentants de 500 villes. Plus de 200 conférences étaient au programme.

"Les smart cities, ce n'est pas qu'un phénomène de mode, il y a urgence à s'engager dans cette voie face à l'urbanisation galopante et ce sera à la ville de s'adapter à l'homme et pas l'inverse", résume Martin Rousseau. Présentant le projet Autopia qui vise à rendre les technologies vertes accessibles à tous, Chaden Diyab, du consultant en environnement IES-EMEA, renchérit avec fougue : "On ne peut plus continuer à parler de smart, de technologies sans partir de l'humain, des usages !"

Retours d'expérience

Selon la consultante, les populations - notamment dans les pays émergents - doivent pouvoir s'approprier les technologies en partant de leurs besoins et de leurs usages. Le transfert des technologies s'impose. "Les gens demandent à être formés. Ils veulent comprendre les technologies pour les faire fonctionner et être capables eux-mêmes de développer des solutions qui leur correspondent." Les industriels ont tout à y gagner : "Les fournisseurs de technologies ont besoin d'accéder à ces publics pour obtenir des retours sur l'usage qui en est fait et améliorer leurs solutions", avance Chaden Diyab.

Retours d'expérience, apports des citoyens, collaborations, co-conception, etc. sont indispensables à la smart city comme en témoigne la multiplication des "livings labs" ou laboratoires vivants. Avec, comme le proclame Pierre Montel, de la fondation Territoires de demain, un credo : "La ville intelligente, ce n'est pas que la ville de capteurs, la tech city d'IBM ou Veolia, c'est la ville qui met l'humain au cœur".

Living Labs

Un "living lab", c'est "un provocateur d'initiatives collectives", résume Pierre Montel, qui cite le village de l'innovation du Crédit Agricole, à Paris. Les interactions entre start-ups dans un lieu qui les favorise permettent la création de valeur grâce aux collaborations. De l'autre côté de la Seine, la Maison du Bitcoin double un laboratoire confidentiel d'un espace de démonstration et de discussion ouvert sur la rue. Dans le centre commercial des Quatre Temps, à Puteaux (Hauts-de-Seine), les comportements des consommateurs sont suivis et analysés pour être monétisés auprès des commerçants et des publicitaires.

Quant au Street lab de l'Institut de la vision, installé dans l'hôpital parisien des Quinze-Vingts, il recrée intégralement une rue commerçante avec des figurants pour immerger des malvoyants et réaliser ainsi des études en situation réelle. "Les living labs ont besoin de sortir de leurs locaux pour étudier les usages et les besoins, pointe Pierre Montel. L'objectif des laboratoires vivants et de relier tous ceux qui savent, du simple citoyen à l'expert en passant par les collectivités et les entreprises." La recette pour créer une ville intelligente… centrée sur l'usager.

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