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Le fonds souverain japonais INCJ propose à Toshiba de lui racheter son électroménager.
Une démarche poussée par Tokyo pour éviter que cette activité ne tombe entre les mains d’un repreneur non japonais comme le turc Vestel ou le chinois Skyworth.
Le gouvernement japonais se mobilise pour sauver Sharp. Mais il n’oublie pas l’autre grand électronicien nippon malade : Toshiba. Le fonds souverain Innovation Network Corporation of Japan (INCJ), qui dépend du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie, propose de lui racheter son électroménager, évitant ainsi que cette activité en vente ne tombe entre les mains d’un repreneur étranger. C’est ce que rapporte le journal The Yomiuri Shimbun dans son édition du 22 janvier 2016.
Pertes de 200 milliards de yens en trois ans
Ebranlé par un scandale financier majeur (maquillage des comptes financiers pour minimiser les pertes dans les PC, la télévision, l’électroménager ou les composants électroniques pendant trois ans), Toshiba est engagé dans une vaste restructuration avec, à la clé, la suppression de 10 600 emplois et la cession de toutes les activités jugées non stratégiques. L’objectif de géant japonais est de se recentrer sur l’énergie et le stockage de données (mémoires flash et disques durs).
L’électroménager fait partie des trois activités à problèmes qui ont provoqué le scandale financier, aux cotés des PC et des téléviseurs. Sa vente est envisagée au même titre que celle des entités dédiés au médical ou aux ordinateurs. Sur les trois derniers exercices, Toshiba aurait accumulé dans ce domaine une perte de plus de 200 milliards de yens, l’équivalent de 1,7 milliard de dollars, pour un chiffre d’affaires de 225,5 milliards de yens sur le dernier exercice fiscal clos le 31 mars 2015. Le groupe japonais n’a plus la taille critique pour tenir la course avec des acteurs comme l’américain Whirlpool, le suédois Electrolux ou le chinois Haier.
Crainte de fuite des technologies
Deux repreneurs potentiels sont sur les rangs : le turc Vestel, qui a racheté l’électroménager de Sharp en Europe, et le chinois Skyworth, qui va reprendre l’usine de télévisions de Toshiba en Indonésie et sa marque en Asie-Pacifique. Une perspective que le gouvernement japonais voit d’un mauvais œil, craignant une fuite des technologies de Toshiba à l’étranger.
Les craintes de Tokyo ont de quoi surprendre. L’électroménager tend à devenir une commodité. C’est d’ailleurs cette évolution qui a marginalisé les constructeurs japonais dans le secteur au profit de chinois comme Haier, TCL, Changhong, Skyworth ou Konka. Mais le gouvernement japonais voit les choses autrement. Avec la révolution de l’Internet des objets, il considère l’électroménager comme l’un des secteurs clés de la transformation numérique de l’industrie.
fusion de l'électroménager de Toshiba et Sharp
L’offre d’INCJ envers Toshiba s’inscrit dans un projet global qui inclut le plan de sauvetage de Sharp. Il prévoit de fusionner l’électroménager des deux entreprises puis de recentrer l’activité sur les appareils connectés. Cette fusion créerait une société d’environ 540 milliards de yens, l’équivalent de 4,5 milliards de dollars, de chiffre d’affaires annuel.
Face à l’effondrement de l’électronique japonaise, INCJ, créée en 2009, intervient régulièrement comme pompier pour préserver au Japon des entreprises jugées stratégiques pour le pays. C’est ainsi qu’il a sauvé Renesas Electronics, le fleuron nippon dans les semi-conducteurs, et favorisé la création de Japan Display Inc., une société regroupant les écrans LCD de petit et moyen formats de Sony, Toshiba et Hitachi.
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