
La course mondiale au calcul intensif reprend de plus belle. Et c’est le Japon qui prend la tête en lançant son projet de supercalculateur exaflopique. Objectif : disposer à l’horizon 2020 d’un monstre de calcul d’une puissance de 1 exaflop, soit 10^18 ou 1 milliard de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde.
Sa construction a été confiée à Fujitsu. L’investissement s’élève à 130 milliards de yens, l’équivalent de 950 millions d’euros.
L'héritier du K Computer
Aujourd’hui, le supercalculateur le plus puissant en service au Japon est le K Computer. Construit également par Fujitsu, il affiche une puissance de calcul de 10 pétaflops (1 pétaflops équivaut à 10^15 ou 10 millions de milliards d’opérations en virgule flottante par seconde), ce qui le place à la quatrième place dans le Top 500 de juin 2014, le classement des 500 supercalculateurs les plus puissants dans la planète. Il est installé depuis 2011 à l’institut Riken d’informatique avancée, à Kobe.
Le futur supercalculateur sera installé aussi au Riken. La conception de la machine devrait être achevée en 2015. Ensuite commencera la production. Pour Fujitsu, c’est une nouvelle victoire sur son compatriote et rival NEC. Comme pour le K Computer, le choix s’est porté sur l’architecture massivement parallèle au détriment du calcul vectoriel que NEC est seul au monde à promouvoir encore.
Avec ce projet, le Japon veut reprendre le leadership mondial dans le calcul intensif, un leadership perdu en 2004 après trois ans de domination avec le Earth Simulator, un supercalculateur vectoriel, signé NEC, d’une puissance de 40 téraflops (1 téraflops équivaut 10^12 ou 1000 milliards d’opérations en virgule flottante par seconde).
Ridha Loukil
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