Le.Taxi, VTC Cab... La fronde contre Uber se transforme en guerre des applis

Après l'interdiction d'UberPop le 3 juillet dernier suite à des mois de feuilleton judiciaire, c'est UberX qui a récemment provoqué l'émoi de ses conducteurs de VTC, en annonçant par surprise une baisse de 20% de ses tarifs. Au point que certains d'entre eux envisagent de ne plus travailler avec l'entreprise américaine. Le message de l'Association Solidaire de Chauffeurs Indépendants VTC publié sur Facebook à cette occasion est éloquent.

Mais contre le géant américain, taxis et VTC fourbissent désormais d'autres armes. Elles ont un point commun : elles visent à la création d'applications mobiles qui visent à faciliter la mise en contact entre un véhicule géolocalisé et le client. Et si la concurrence d'Uber agissait finalement comme déclencheur de la transformation digitale des métiers du transport ?

taxis en (presque) open data

Premier cas d'école, Le.Taxi. C'est le gouvernement qui a annoncé, le 17octobre 2015, la sortie prochaine de cette plate-forme, permettant de "développer l'accès des clients aux chauffeurs de taxis". Un point que comportait d'ailleurs la loi Thevenoud : la création d'un "registre de disponibilité des taxis". A la clé ? Un accès à l'ensemble des professionnels en France, soit 50 000 taxis. Ceux qui le souhaitent pourront partager leur géolocalisation dans la base de données, et choisir de rester anonyme. Pour quel usage ? Celui-ci dépendra de la mise à disposition d'applications agrées pour exploiter les données, à ce jour pas encore disponibles.

Une initiative qui fait des émules du côté des chauffeurs de VTC. Un regroupement de chauffeurs Uber mécontents a ainsi révélé son projet d'application concurrente à Uber, intitulée VTC Cab, pour une sortie le vendredi 23 octobre 2015 prochain. C'est ce que révèle un article de WeDemain. Pour les conducteurs, c'est l'occasion de se passer d'Uber et des frais de commission.

Et de gagner ainsi en liberté ? A voir. "L'application sera gratuite pour le chauffeur et nous ne prendrons pas de commission. Il devra par contre s'acquitter d'une cotisation auprès de notre association", révèle Mohammed Radi, le chauffeur à l'origine de l'initiative. Un montant dont la cotisation annuelle s'élève tout de même à 200 euros. Pour taxis et VTC, la guerre des applis ne fait que commencer.

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