
Le géant chinois Lenovo lance le 1er juillet "Virtual Care", un service destiné aux personnes atteintes de maladies chroniques. Il est commercialisé auprès des professionnels de santé américains qui peuvent ensuite le proposer à leurs patients touchés par du diabète, des maladies pulmonaires, une insuffisance cardiaque ou de l'hypertension.
Une réduction de 18 % des réadmissions
Aux États-Unis, six adultes sur dix sont atteints d'au moins une maladie chronique et quatre sur dix en souffrent de deux ou plus, précise le communiqué. L'objectif de "Virtual Care" est de réduire la fréquence des visites médicales et d'éviter les hospitalisations à répétition. D'après un grand établissement de santé dont le nom n'est pas dévoilé, la solution de Lenovo a réduit de 18% le nombre de réadmissions de patients.
Le kit à domicile comprend un tensiomètre et un glucomètre connectés, une tablette Lenovo et un "assistant numérique" baptisé Rosie. "Virtual Care" peut concevoir un programme de soin personnalisé. Grâce aux objets connectés, le malade peut surveiller ses constantes. Ces données sont envoyées aux praticiens qui pourront réagir rapidement en cas de situation anormale en modifiant le protocole de soin par exemple. La solution de Lenovo coûte "en moyenne 80 dollars par patient et par mois".
"Alors que le secteur des soins de santé continue d'explorer de nouvelles façons de fournir des soins plus rentables et de meilleure qualité en dehors des hôpitaux et des cabinets médicaux, nous lançons Lenovo Virtual Care pour aider les médecins et leurs équipes à fournir des soins plus personnalisés à leurs patients", a déclaré Ed Gillispie, vice-président du secteur public et soins de santé en Amérique du Nord de Lenovo.
Les entreprises technologiques à l'assaut de la santé
Si le géant chinois a déjà un pied dans la santé avec son service de lecture à distance destiné aux radiologues, Lenovo n'est pas la seule grande entreprise technologique à montrer un fort intérêt envers ce secteur.
Les géants du numérique multiplient les partenariats et les acquisitions à l'image d'Amazon qui a racheté la start-up de télémédecine Navigator. Une acquisition qui s'inscrit dans sa nouvelle offre Amazon Care, une clinique virtuelle dédiée à ses employés de Seattle. Mais cet engouement inquiète. Le Washington Post relayait les paroles d'experts alertant sur la protection des données de santé, dans un article publié le 30 novembre 2018. "Que se passe-t-il, par exemple, lorsqu'une entreprise qui a accès à nos listes de courses hebdomadaires, à nos habitudes alimentaires et à nos assistants personnels s'implique également dans nos soins médicaux ?", s'interrogeaient les spécialistes.
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