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Les avions auront bientôt leur jumeau numérique…
Présent à Paris à l’occasion du salon du Bourget, James Heppelmann, le PDG de PTC, présente son concept de Digital Twin.
Il s’agit d’une nouvelle manière d’exploiter les maquettes numériques des avions, en créant un lien avec l’utilisation de l’avion réel.
Frédéric Parisot
Mis à jour
23 juin 2015
PTC, éditeur américain spécialiste des logiciels de conception 3D et de gestion du cycle de vie des produits (PLM), a présenté au salon du Bourget son concept de Digital Twin, ou "jumeau numérique". Le terme a été inventé par les astronautes de la NASA : il consiste à afficher sur la maquette numérique d’un produit (avion, fusée, voiture, train, machine ou tout autre équipement) les contraintes qui lui sont appliquées dans la vie réelle ou les événements qui surviennent pendant son utilisation.
Avec les technologies de communication modernes et l’Internet des objets, il est désormais possible de remonter des informations en provenance de capteurs installés sur le produit, puis de suivre leur activité directement sur la maquette numérique. "Aujourd’hui les industriels utilisent les maquettes numériques pour concevoir et simuler leurs produits, mais une fois que le produit est fabriqué, il ne correspond plus exactement à la maquette et cette dernière devient obsolète, justifie James Heppelmann, PDG de l’éditeur. Le jumeau numérique est donc le moyen de boucler la boucle, en exploitant la maquette dans la vie réelle du produit."
La démonstration
Salon du Bourget oblige, James Heppelmann fait une démonstration de ce concept avec un avion. Sur la table, une maquette (physique) de l'aéronef. Elle est équipée de capteurs d’ouverture de porte, de thermomètres et d’un gyroscope. Au mur, sur un écran, le jumeau numérique réagit en temps réel aux actions effectuées sur l’avion physique.
Selon le PDG de PTC, ce concept pourrait changer l’industrie aéronautique : "Si un constructeur surveille les jumeaux numériques de ses avions, cela lui permettra par exemple d’informer une compagnie que ses pilotes consomment plus de carburants que la plupart des autres compagnies et lui proposer de la formation. Elle pourra aussi alerter les sociétés de service quand les pneus doivent être changés, non plus en se basant sur une moyenne mais sur l’état réel des pneus, ce qui génère des économies."
la maintenance
D’une manière générale, ce sont toutes les opérations de maintenance qui peuvent bénéficier de l’utilisation d’un jumeau numérique. "Aujourd’hui, que ce soit sur une voiture ou sur n’importe quelle machine, les interventions de maintenance sont déclenchées à partir de moyennes d’utilisation, mais demain nous nous baserons uniquement sur des informations réelles, ce qui permet d’être beaucoup plus efficace tout en réduisant les coûts", poursuit James Heppelmann. Et sur le terrain, les agents de maintenance pourront utiliser une tablette à réalité augmentée pour aller directement vers l’élément à changer.
L’IOT au cœur de la stratégie de PTC
Bien entendu, interroger un capteur à distance n’est pas nouveau, et certains industriels ont déjà développé des systèmes de surveillance de leurs équipements. Mais ce que propose PTC, c’est une offre complète pour faciliter et industrialiser le processus de création de cette boucle numérique.
L’éditeur a commencé à s’orienter vers les technologies de l’Internet des objets en 2013 avec le rachat de Thingworx (plate-forme de création d’applications pour objets communicants). Les acquisitions se sont poursuivies avec Axeda (technologie de remontées d’informations dans le Cloud), et plus récemment ColdLight, spécialisé dans l’utilisation du big data pour la maintenance prédictive. "A cela s’ajoutent nos technologies de modélisation 3D et de réalité augmentée, ce qui nous permet de proposer aujourd’hui toute la chaîne pour créer des applications utilisant des objets connectés", conclut James Heppelmann.
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