Les monuments nationaux (CMN) lancent, eux aussi, leur incubateur de start-up
Après plusieurs expérimentaitons ponctuelles avec des start-up, le CMN (Centre des Monuments nationaux) accélère en créant leur incubateur. L'institution publique centenaire annonce pour cela un partenariat avec Scintillo, l'ex-opérateur de la Gaîté lyrique présidé par Steven Hearn.
On peut être une institution centenaire et être persuadée de l'importance du numérique. Le Centre des monuments nationaux le prouve en lançant un appel d'offres afin de créer un incubateur de start-up, en collaboration avec Scintillo (l'organisation à l'origine de la résidence Creatis). L'incubateur devrait entrer en activité dans six mois environ, en mai ou juin 2018, le temps de sélectionner les jeunes pousses. Elles seront hébergées pour une période qui devrait aller de 12 à 18 mois. La première sélection devrait comprendre une demi-douzaine de jeunes pousses.
L'incubateur sera ouvert aux start-up dont le projet s'articule autour du patrimoine et des monuments. Pour l'heure, aucune catégorie n'est définie a priori. Il peut s'agir aussi bien d'un projet visant à améliorer la médiation culturelle que le parcours visiteur et toute autre initiative visant à moderniser l'expérience des visiteurs.
Synergies entre start-up
Le CMN s'engage à les aider à mettre au point leurs projets, notamment en leur donnant accès à son réseau de 100 sites environ recevant 9,5 millions de visiteurs par an. Si le lieu d'implantation de l'incubateur n'est pas encore défini, Philippe Bélaval, le président du CMN précise qu'elles devraient être réunies au même endroit, car "il est très important que les start-up hébergées puissent dialoguer entre elles". Cela ne les empêchera pas de pouvoir travailler avec un ou plusieurs des monuments dont s'occupe le CMN. De son côté, Scintillo accompagnera les start-ups en proposant des formations et en animant l'incubateur. "Des séances de coaching collectives et individuelles" seront aussi proposées, indique le communiqué de presse.
L'organisme placé sous la tutelle du ministère de la Culture a investi sur ce projet un buget de 120 000 euros pour les 18 premiers mois, "comprenant la phase de préfiguration, la campagne de recrutement et l'accompagnement de la première promotion de start-up". Pour l'heure, il n'est pas prévu que le CMN participe au capital des start-ups. Toutefois "si, à l'issue de l'incubation, on s'aperçoit que les projets sont prometteurs et intéressants pour nous, on ne s'interdit pas de poser alors la quesiton", précise Philippe Bélaval. Le président n'exclut pas non plus, qu'à l'issue de l'incubation, certaines de ses start-ups travaillent avec d'autres organismes. Tout est donc ouvert.
Un impact sur la culture interne du CMN
Il attend aussi de cette opération qu'elle ait un effet d'entraînement sur le CMN. Pour le président, l'arrivée de start-up en son sein pourra avoir un effet d'entraînement pour accélérer la constitution d'une culture d'innovation. "Les équipes sont prêtes et ont envie de développer encore plus leur agilité, leur réactivité et l'innovation", résume Philippe Bélaval.
Revenant sur la genèse de ce projet, il rappelle que le CMN "a travaillé avec une vingtaine de jeunes pousses sur des projets ponctuels, portant sur la réalité virtuelle ou la mobilité... Nous nous sommes dit qu'il y avait un intérêt certain à les rassembler. De cette façon, en travaillant ensemble, elles pourraient faire naître une approche globale renouvelée". Il parie aussi que cette expérimentation pourra être utile à d'autres établissements publics oeuvant dans le secteur culturel.
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