
Les géants de la high-tech sont passés maîtres dans l'art du lobbying. Google, Microsoft, IBM et consorts ont tous des équipes à Washington DC, la capitale des Etats-Unis, chargées de faire évoluer la législation en leur faveur. Mais ces gros groupes ne sont plus les seuls à coller aux basques des hommes politiques. Les start-up de la Silicon Valley s'y mettent aussi, rapporte le site spécialisé américain Computer World.
Ces jeunes pousses se sont développées grâce à un modèle d'un nouveau genre, basé par exemple sur l'économie participative ou le partage de fichiers sur internet (streaming). Ces nouveaux archétypes viennent souvent buter contre des régulations anciennes, qui bloquent l'expansion de ces jeunes entreprises. La ville de San Francisco a ainsi imposé à Airbnb de fortes restrictions sur son activité de location de logements entre particuliers. Quant au spécialiste des véhicules de tourisme avec chauffeur Uber, il a été condamné par la justice française à verser 100 000 euros d'amende.
des bureaux à Washington DC
Pour faire avancer la législation dans leur sens, ces start-up ouvrent des bureaux à Washington DC, centre nevralgique de la vie politique aux Etats-Unis. Uber a dépensé 100 000 dollars pour développer cette activité, depuis l'ouverture de son bureau dans la capitale du pays en 2013. L'entreprise a également recruté une vedette de la scène politique américaine : David Plouffe, le directeur de campagne de Barack Obama en 2008.
Ces trois derniers mois, Fitbit, Snapchat et Sidecar ont investi pour la première fois dans des activités de lobbying à Washington DC. Elles payent des cabinets de lobbyistes basés dans la ville pour qu'ils travaillent les hommes politiques au corps afin de faire, un jour, évoluer la législation en leur faveur.
Lélia de Matharel
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