Lettre ouverte aux élus américains pour sauver le bitcoin d'une trop forte régulation

La start-up Airbitz, spécialisée dans le bitcoin, a adressé à tous les élus américains une lettre ouverte pour les mettre en garde contre une régulation trop forte de cette crypto monnaie, qui pourrait à terme faire des Etats-Unis un pays à la traine dans le secteur de la finance, faute d'innovation.  

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Lettre ouverte aux élus américains pour sauver le bitcoin d'une trop forte régulation

Le bitcoin est observé de près par les gouvernements. Avec plus de 900 millions de dollars investis dans les start-up qui travaillent sur cette crypto monnaie en 2015, selon le site spécialisé Coindesk, cette technologie devient un véritable acteur de la finance. Certains pays, comme le Royaume-Uni, ont passé des législations favorables à son développement, d'autres, comme les Etats-Unis, tentent de l'encadrer.

Mi-septembre, le bitcoin a été reconnu comme une marchandise à part entière, au même titre que le blé ou le pétrole, par la Commodity Futures Trading Commission (une agence fédérale indépendante américaine chargée de la régulation des bourses de commerce). L'institution peut donc désormais encadrer le cours très volatile de cette monnaie virtuelle, qui n'était jusqu'à présent contrôlée par aucun Etat.

Des règlementations qui rebutent les entrepreneurs

Ce "putsh" a fait réagir la communauté bitcoin. La start-up Airbitz, basée à San Diego et créée en 2014, a envoyé le 18 septembre une lettre ouverte à tous les sénateurs, gouverneurs et élus de la Chambre de représentants. Son PDG et co-fondateur, Paul Puey, les met en garde contre une régulation trop forte de la crypto monnaie (mais également des nouvelles technologies en général), qui pourrait conduire les entrepreneurs américains à quitter le territoire, et les USA à devenir un pays à la traine pour ce qui est de l'innovation financière.

Paul Puey compare les textes qui régulent actuellement le bitcoin aux Etats-Unis avec les "Locomotive Acts", également appelés "Red Flag Acts". Ces lois, votées au début du 19e siècle au Royaume-Unis, encadraient très fortement l'utilisation des "véhicules autopropulsés", comme on les appelait à l'époque. Le propriétaire d'une voiture devait notamment employer quelqu'un pour marcher devant son véhicule en brandissant un drapeau rouge, pour prévenir les passants de l'arrivée de l'automobile. Ces règlementations sévères ont freiné l'innovation et le développement d'une industrie automobile puissante en Angleterre.

"Le Royaume-Unis a manqué une opportunité énorme avec l'automobile, mais ils ont appris une leçon importante. Le pays a été le premier à soutenir la technologie du bitcoin, en passant des lois qui en font une destination favorable pour les entreprise du secteur", souligne l'entrepreneur dans sa lettre. Il appelle les politiques américains à faire de même.

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